Quatre idées pour une mode plus écologique et éthique

Le marché de la slow fashion est en plein essor en France.
Le marché de la slow fashion est en plein essor en France. © Markusspiske/Pixabay
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Tiffany Fillon
Avec l'essor d'une mode plus éthique et durable, l'industrie du textile est en plein changement. Cette tendance s'est même accentuée avec la crise du Covid-19, qui a fait naître de nouvelles entreprises et projets. Pour mieux consommer la mode, voici quelques initiatives présentées mardi sur Europe 1. 

Alors que la mode est l'une des industries les plus polluantes dans le monde, des initiatives surgissent en France pour valoriser la mode éthique et durable. Avec la crise du Covid-19, qui a poussé les Français à revoir leur modèle de consommation, de nouveaux projets et idées ont émergé. Sur Europe 1, plusieurs entrepreneurs ont présenté mardi leur start-up ou leur initiative relevant de la slow fashion, un marché du textile plus respectueux de l'environnement et des valeurs humaines. 

Des vêtements à base de bouteilles en plastique

Ces nouveaux arrivants sur le marché de la slow fashion travaillent notamment sur les matières premières. C'est le cas de Clément Pelletier, fondateur de Polytesse, une marque qui propose des sweat-shirts, des tee-shirts ou encore des chaussettes. En apparence, rien ne semble différencier ces produits de ceux que l'on trouve habituellement en magasin. Car la valeur ajoutée des pièces se cache dans les fibres du tissu. 

"Ce sont des vêtements fabriqués à partir de polyester", explique Clément Pelletier. Un polyester peu commun puisqu'il provient de "bouteilles plastiques recyclées et revalorisées de manière durable mais aussi de vêtements broyés", ajoute le fondateur. 

En effet, à travers le monde, un million de bouteilles plastiques sont vendues chaque minute, selon l'entrepreneur. "Elle finissent enfouies ou incinérées alors l'on peut faire quelque chose de ce polyester", affirme Clément Pelletier. Cette matière est transformée par Polytesse en fil qui servira à tricoter de nouveaux vêtements.

La marque va même plus loin en concevant des étiquettes de vêtements éco-responsables à partir de graines de fleurs et de plantes aromatiques. Car, d'après Clément Pelletier, l'étiquette représente "le premier déchet d'un vêtement". 

Des pièces créées à partir de tissu délaissé

Autre initiative éco-responsable basée sur le tissu : la marque Ecclo. Rémy Renard, son fondateur, récupère des rouleaux de tissus non utilisés pour ensuite fabriquer des vêtements signés Ecclo.

En allant à la rencontre des industriels du textile, Rémy Renard s'est en effet rendu compte que de nombreux rouleaux de tissu n'étaient pas exploités. Le but est donc "d'aller voir les fabricants qui ne savent pas quoi faire de ces rouleaux et de leur proposer une solution", résume-t-il. De nouveaux vêtements vont ensuite être créés à partir de ces matières prêtes à être jetées. 

Donner une seconde vie à ses vieux vêtements

De son côté, Caroline Charvet travaille non pas à partir de tissu mais à partir de vêtements. Grâce à sa start-up, Renaissance, elle promet de donner une seconde chance à des pièces que l'on ne porte plus. C'est ce que l'on appelle l'upcycling. "Renaissance est une application qui permet de faire transformer un vêtement à côté de chez soi", explique-t-elle.

Pas besoin de recycler le tissu : un styliste en freelance se charge d'étudier les patrons possibles en amont. "Ensuite, sur l'application, le client va pouvoir choisir le patron de transformation qui lui plaît le plus", détaille Caroline Charvet. Dernière étape : le client se rend chez un couturier partenaire pour déposer sa pièce qui sera déconstruite et réassemblée. Un jean peut par exemple devenir une jupe en jean. 

L'application est encore en cours de préparation mais elle devrait voir le jour en janvier, selon Caroline Charvet, qui compte lancer une campagne de crowfunding pour créer des précommandes. 

Louer ses vêtements pour moins polluer 

Si certains acteurs fondent leur entreprise sur une matière première plus écologique, d'autres s'appuient plutôt sur la location de vêtements et accessoires. C'est la stratégie choisie par Anne-Claire Chanvin, co-fondatrice des Apprêtés.

Sur son site internet (qui sera lancé mardi), il est possible de choisir un abonnement parmi trois proposés, allant de 59 à 109 euros par mois. "Ces abonnements vous donnent un certain nombre de crédits à utiliser librement dans le catalogue, sachant que chaque vêtement vaut un certain nombre de crédits", décrit-elle. 

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En louant ces vêtements disponibles pour homme et femme, Anne-Claire Chanvin souhaite "permettre à tous de prendre plaisir à s'habiller tout en réduisant son impact environnemental". La location permet par exemple de ne pas acheter des vêtements que l'on portera très peu, comme une robe pour un mariage ou une autre occasion spéciale. 

D'autres critères éco-responsables entrent également en compte. "On privilégie les marques qui produisent localement et utilisent des manières recyclées et respectueuses de l'humain", explique-t-elle.