Prix régulé de revente par EDF : le gouvernement travaille à un nouveau dispositif pour 2025

L'État planche actuellement sur un nouveau dispositif concernant le volume d'électricité vendu par EDF pour ses concurrents.
L'État planche actuellement sur un nouveau dispositif concernant le volume d'électricité vendu par EDF pour ses concurrents. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a indiqué lundi que le gouvernement planchait sur le dispositif qui doit succéder à l'Arenh, un mécanisme qui contraint EDF à vendre un quota annuel d'électricité nucléaire à bon marché à ses concurrents. Cette limite va être revue à la baisse. 

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a indiqué lundi que le gouvernement travaillait sur le dispositif appelé à succéder à l'Arenh, ce mécanisme qui oblige EDF à vendre un quota annuel d'électricité nucléaire à bon marché à ses concurrents. "Nous travaillons d'ores et déjà sur l'après Arenh puisqu'à compter du 31 décembre 2025, ce mécanisme ne sera plus en place", a déclaré la ministre devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question de Gérard Leseul (PS).

"Il faut le remplacer par quelque chose" qui permette à la fois de "protéger nos entreprises industrielles" et "qu'EDF puisse continuer à se développer", a-t-elle ajouté à l'occasion du débat sur les crédits 2023 en faveur de l'Ecologie. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi que l'Etat avait décidé d'abaisser à 100 térawattheures (TWh) le volume d'électricité nucléaire qu'EDF devra vendre à bas prix à ses concurrents en 2023, soit environ le tiers de sa production.

La lourde dette d'EDF

Ce plafond était de 100 TWh en 2021 et avait été relevé à 120 TWh cette année pour aider à contenir la hausse des prix de l'électricité sur les factures, mais le géant électricien est lourdement endetté tandis que l'impact financier de sa baisse de production nucléaire cette année s'aggrave. Selon le prochain PDG d'EDF, Luc Rémont, ce système est "à bout de souffle" et induit "une sous-rémunération" de l'activité nucléaire d'EDF.

Agnès Pannier-Runacher a rappelé que "l'Arenh est un mécanisme qui bénéficie au consommateur final" et a permis "de baisser le coût de l'énergie de manière forte par rapport aux autres pays européens pour nos industriels français en 2022". Il a notamment "préservé 45.000 emplois et 150 (entreprises) électro-intensives", a-t-elle affirmé.

"Ça ne veut pas dire que l'Arenh a toutes les qualités du monde": créé par une loi de 2010, "il a été prévu pour faciliter le déploiement de nouvelles capacités d'investissement au service de la production électrique" et "ça ne s'est pas traduit dans les faits, il faudra en tirer les conséquences".