Énergie : «Le combat ne s'arrêtera pas à l'hiver 2022-2023», prévient Pannier-Runacher

Agnès Pannier-Runacher
Agnès Pannier-Runacher a prévenu que "le combat ne s'arrêtera pas à l'hiver 2022-2023". © Maxime Gruss / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
"Il y a urgence à agir, le combat ne s'arrêtera pas à l'hiver 2022-2023", a déclaré jeudi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher dans son discours de lancement du plan de sobriété, en appelant à la "mobilisation générale". Pour l'hiver, "notre action collective nous permettrait d'éviter des mesures plus contraignantes", a-t-elle ajouté.

Economiser l'énergie, dès maintenant : le gouvernement français a lancé jeudi un plan de sobriété "choisie" élaboré avec les grands secteurs de l'économie et de la vie quotidienne, avec "15 mesures phares" pour passer l'hiver sans coupure, mais aussi pour préparer les Français aux bien plus vastes économies exigées par l'urgence climatique.

"Mobilisation générale"

"Il y a urgence à agir, le combat ne s'arrêtera pas à l'hiver 2022-2023", a déclaré jeudi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher dans un pavillon du Parc des Expos avec vue sur Paris et la tour Eiffel, dans une grand-messe avec ministres, patrons et autres responsables.

La ministre a sonné la "mobilisation générale" de tout le pays, pour atteindre dans deux ans "10% de réduction de consommation énergétique", par rapport à 2019, une "première marche" pour atteindre la trajectoire de 40% préconisée pour 2050 par les experts du climat. Des services publics aux entreprises, en passant par le sport, le logement et les transports, cette "mobilisation générale" à tous les étages doit dans l'immédiat permettre d'affronter un hiver énergétique sous vigilance renforcée.

Une sobriété "choisie", loin de "l'écologie punitive"

Les mesures principales incluent l'appel à moins chauffer et à moins éclairer, l'encouragement au télétravail dans les administrations (les entreprises sont plus partagées), l'incitation financière au covoiturage ou encore la coupure de l'eau chaude dans les administrations.... Une sobriété qui sera "choisie", loin de l'"écologie punitive", car ce plan est le fruit d'un "travail de concert" avec l'ensemble du monde économique, a souligné Agnès Pannier-Runacher.

Au cœur des préconisations figure aussi le fameux maintien de la température intérieure à 19°C, dans le code de l'énergie depuis 1978, mais "il n'y a pas d'obligation dans le sens où il n'y aura pas de police des températures", a déclaré Agnès Pannier-Runacher. Est aussi demandé le décalage de 15 jours du début et de la fin de la période de chauffe.