hausse du prix carburant 2:02
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Maud Descamps, édité par Solène Leroux , modifié à
Une autre conséquence du conflit en Ukraine : le prix des carburants flambe. Si l'on observe un léger répit, dans les prochaines semaines les prix vont à nouveau s'envoler. L'accalmie observée est due aux échanges diplomatiques entre la Russie et l'Ukraine. Si la situation se tend à nouveau, le baril de Brent repartira à la hausse. 
ANALYSE

Conséquence du conflit en Ukraine, jamais les prix à la pompe n'ont atteint de tels sommets, avec deux euros le litre en moyenne la semaine dernière. Mais vous êtes nombreux à avoir constaté des prix encore bien plus élevés : 2€30, 2€40 et même 2€50. Aujourd'hui, la tendance est plutôt à la baisse, mais il ne faut pas se réjouir trop vite. Ce n'est qu'un léger répit avant une remontée dans les prochaines semaines. En effet, les prix des carburants ont commencé à baisser aujourd'hui : moins 10 centimes, voire 15 dans certaines stations-service. Cela devrait se poursuivre dans les prochains jours, avec un carburant qui devrait repasser sous la barre des deux euros le litre.

Une accalmie due aux pourparlers

Initialement, le lancement de l'offensive russe en Ukraine a d'abord affolé les marchés internationaux qui commencent à se calmer. "Depuis le coup de chaud qu'on a eu la semaine dernière sur le marché international, il y a eu en effet un tassement des prix, et notamment du prix du pétrole brut", explique Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

"Le pétrole brut avait commencé la semaine dernière à 110 dollars. Il était monté jusqu'à 130 et cet après-midi, il est à 106. Il y a eu une accalmie et ça, c'est dû essentiellement à la reprise des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie", continue-t-il au micro d'Europe 1. Si la situation se tend à nouveau, le baril de Brent repartira à la hausse et donc les prix à la pompe également. 

Les compagnies pétrolières, grandes gagnantes

Plusieurs voix s'élèvent contre les compagnies pétrolières puisqu'elles sont les grandes gagnantes de ces hausses. Si l'on regarde le bénéfice net de TotalEnergies sur le dernier trimestre 2021, il a été multiplié par 23 par rapport à l'année précédente avec 14 milliards d'euros de bénéfice sur l'ensemble de l'année dernière.

Alors, plusieurs candidats à la présidentielle, comme Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou encore l'écologiste Yannick Jadot, prône la mise en place d'une taxe sur les compagnies productrices de pétrole. Une idée par ailleurs défendue par la Commission européenne, mais aussi par le secrétaire général de l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, afin de financer les mesures mises en place par les différents gouvernements européens pour aider les automobilistes.