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Europe 1 avec AFP , modifié à
La Russie a effectué des frappes contre infrastructures militaires et garde-frontières ukrainiens, a indiqué ce jeudi le président ukrainien. Kiev a appelé la communauté internationale à "agir immédiatement" alors qu'une réunion d'urgence des ambassadeurs de l'Otan se tient ce jeudi matin après le lancement de l'offensive russe.

L'armée russe a assuré ce jeudi viser avec des "armes de haute précision" les sites militaires en Ukraine, où Moscou a lancé une opération militaire, ont rapporté les agences de presse russes. "Les infrastructures militaires, les installations de défense aérienne, les aérodromes militaires et l'aviation des forces armées ukrainiennes sont mis hors d'état de nuire avec des armes de haute précision", a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par TASS.

Kiev appelle la communauté internationale à "agir immédiatement"

L'opération russe en cours dans plusieurs villes d'Ukraine vise à "détruire l'État ukrainien, s'emparer de son territoire par la force et établir une occupation", a estimé en suivant dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Kiev a également appelé la communauté internationale à "agir immédiatement". "Seules des actions unies et fortes peuvent arrêter l'agression de l'Ukraine par Vladimir Poutine", ajoute ce texte. "Pas de panique", "nous allons vaincre", a dit le président Zelensky aux Ukrainiens ce jeudi alors que des sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti à Kiev.

De puissantes explosions étaient entendues ce jeudi matin dans la capitale, ainsi qu'à Odessa (sud), à Kharkiv près de la frontière russe et dans l'Est de l'Ukraine après l'annonce par Vladimir Poutine d'une opération militaire contre le pays. Une réunion d'urgence des ambassadeurs de l'Otan a été organisée dans la foulée.

Vives réactions après l'opération militaire russe

"La Russie a fait le choix de la guerre. La France condamne dans les termes les plus forts le déclenchement de ces opérations", a dénoncé l'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière. Cette décision, "au moment même où ce Conseil est réuni, illustre le mépris dans lequel la Russie tient le droit international et les Nations unies", a-t-il ajouté. "Nous appelons la Russie à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances, nous appelons à la protection et au respect de tous les civils, notamment les personnes vulnérables, les femmes et les enfants, et le personnel humanitaire", a-t-il également lancé.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a également qualifié ce jeudi matin l'opération militaire russe lancée en Ukraine de "violation éclatante" du droit international, parlant d'une "journée sombre" pour l'Europe toute entière. "L'Allemagne condamne de la manière la plus ferme cet acte sans scrupules du président (Vladimir) Poutine, notre solidarité va à l'Ukraine et à ses habitants", a-t-il ajouté dans un communiqué.

De son côté le président américain Joe Biden a dénoncé "l'attaque injustifiée" de la Russie contre l'Ukraine. "Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques", a dit M. Biden dans un communiqué. "La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera", a-t-il insisté, assurant que "le monde exigerait des comptes de la Russie".

Le conflit déclenché par la Russie en Ukraine "doit s'arrêter maintenant", a également imploré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, après une réunion en urgence du Conseil de sécurité. "Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie!", a lancé le chef de l'ONU, visiblement éprouvé par l'annonce d'une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité. "C'est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies", a-t-il ajouté.