Jean-Pierre Mercier, délégué Syndical CGT du groupe PSA Peugeot-Citroën (1280x640) 1:11
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Pour Jean-Pierre Mercier, délégué Syndical CGT du groupe PSA Peugeot-Citroën, la prime est un moyen de ne pas augmenter les salaires.

"Avec cette prime, Carlos Tavares (le président du directoire de PSA) poursuit le blocage de salaires malgré les excellents résultats de PSA." Pour Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT du groupe PSA Peugeot-Citroën, invité d'Europe 1 Soir, la prime que PSA prévoit d'offrir à ses salariés est "un effet d'annonce". Bénéficiaire pour la première fois depuis 2010, PSA Peugeot Citroën a indiqué mercredi vouloir verser à ses salariés une prime de 2.000 euros en moyenne au titre de l'exercice 2015. 

"C'est notre argent". "On est loin du compte quand on sait qu'il y a un blocage des salaires depuis 2012. Ce qu’on revendique, c'est du dur, du pérenne, on souhaite une augmentation générale des salaires", a plaidé Jean-Pierre Mercier. "Cette prime, c'est notre argent, c'est nous qui l'avons fabriqué", a commenté Jean-Pierre Mercier. "Sur les 2.000 euros en moyenne, l'écrasante majorité des employés va toucher 1.600 euros net. Et on est loin du compte".

"Les salariés ont payé le prix fort". "En temps de crise, quand on ferme des usines, quand on licencie des salariés, c'est criminel", ajoute le délégué syndical évoquant le plan de restructuration de PSA.  "Ce sont les salariés du groupe qui ont payé le prix fort. 17.000 emplois ont été supprimés ces trois dernières années en France. Aujourd'hui, on produit près d'1 million de véhicules en France. Imaginez la charge de travail qui pèse de plus en plus sur les épaules des ouvriers, des techniciens et des ingénieurs.”