Pouvoir d'achat : pour les classes moyennes, «l'impression d'être les vaches à lait de l'État»

Les classes moyennes se sentent "oubliées" par ce projet de loi pour le pouvoir d'achat. 1:27
  • Copié
Maximilien Carlier , modifié à
Le projet de loi sur le pouvoir d’achat est entré ce lundi à l’Assemblée nationale. Parmi les mesures phares : la prime transport, la fin de la redevance télé ou le chèque alimentaire de 100 euros, sous conditions de ressources… Mais les classes moyennes ont toujours le sentiment d'être les grandes "oubliées" des politiques.

Les débats sur le projet de loi sur le pouvoir d'achat ont débuté ce lundi à l'Assemblée nationale. Le gouvernement prévoit différentes mesures pour aider les foyers les plus modestes, très touchés par l'inflation. Parmi les idées évoquées : la revalorisation des pensions de retraite, le chèque alimentaire sous conditions de ressources de 100 euros, auxquels s'ajouteront 50 euros par enfant, ou encore la suppression de la redevance télé.

"On donne beaucoup, on reçoit peu"

Si cela concernera principalement les Français les plus modestes, les classes moyennes, qui pourraient ne pas être concernées par ces aides, se sentent "oubliées". C'est notamment le cas de Guillaume et Alice, parents de deux enfants en bas âge. Elle est infirmière, lui enseignant. À deux, ils gagnent 4.500 euros par mois, payent des impôts, mais se sentent aussi un peu délaissés. 

"On a l’impression d’être les vaches à lait de l’État. On donne beaucoup, mais on reçoit très peu. La seule aide à laquelle on a le droit, c'est 134 euros par mois pour nos deux enfants, de la part de la Caf", regrette ce couple de Lillois. Ils n'ont notamment pas eu le droit à la prime à la naissance, ni à la prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule électrique. "Rien", résume Guillaume. 

"Avec 4.500 euros, on n'est pas à plaindre, mais on ne fait pas ce qu'on veut"

D'ailleurs, selon lui, "ce sont toujours les mêmes qui font des efforts. Nous voulons bien payer, c'est normal d'avoir une politique de redistribution sauf qu'il faut que ça soit cohérent. À 4.500 euros, on ne fait pas partie des plus pauvres, nous ne sommes pas à plaindre, mais on ne peut pas faire ce qu’on veut". Surtout en ce moment avec les hausses du prix du carburant et de l'énergie.

Dernier renoncement du couple : partir en vacances près de chez eux pour faire des économies.