Pourquoi la réussite de la conférence de financement des retraites n'est pas assurée

Jeudi, les partenaires sociaux se réuniront au Cese.
Jeudi, les partenaires sociaux se réuniront au Cese. © Thomas SAMSON / POOL / AFP
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Emmanuel Duteil, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Les partenaires sociaux doivent se réunir jeudi pour une première réunion concernant le financement de la réforme des retraites. Mais la présence de l'ensemble des syndicats n'est pas garantie.
ANALYSE

Trouver 12 milliards d'euros d'ici à 2027 pour équilibrer l'actuel régime des retraites. Ce défi va être proposé aux partenaires sociaux à partir de cette semaine. Jeudi, ils se retrouveront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour une première réunion à l'invitation d'Edouard Philippe. Il s'agit de la fameuse conférence de financement. Au menu de ce premier rendez-vous : la réforme en tant que telle bien sûr, mais aussi le calendrier. Car les partenaires sociaux ont jusqu'à fin avril pour se mettre d'accord. La mission ne s'annonce pas simple.

Force ouvrière va participer

Premier souci : la présence de l'ensemble des syndicats autour de la table jeudi et lors des prochains rendez-vous ne semble pas garantie. Les syndicats réformistes comme la CFDT et l'UNSA, qui ont poussé pour cette conférence, seront là évidemment. Idem du coté du patronat.

Selon les informations d'Europe 1, Force ouvrière (FO) a également décidé d'y aller, au moins au commencement... A la CGT en revanche, on réserve encore sa réponse.

Une réunion entre la CGT et FO

Toujours selon nos informations, une réunion au plus haut niveau doit justement avoir lieu ce soir entre la CGT et FO. Objectif : accorder leurs violons avant ce grand rendez-vous. Les syndicats le savent : la conférence est déterminante. Si les partenaires sociaux échouent à se mettre d'accord sur ces économies, c'est l'Etat qui reprendra la main et imposera alors le fameux âge pivot à 64 ans.

Pour avancer au plus vite, la CFDT réclame des ateliers thématiques très précis et réguliers. "Si on fait à chaque fois une grand'messe c'est perdu d'avance", glisse un haut responsable de la centrale. Pas sûr que cela suffise car les positions des uns et des autres sont très éloignées. Et le gouvernement a durci la mission en fixant ses propres lignes rouges, avec le refus d'une baisse des pensions ou d'une hausse du coût du travail.