Placée en redressement judiciaire, l’entreprise Caddie va-t-elle disparaître ?

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Placée en redressement judiciaire depuis janvier, le fabricant de chariots risque la faillite (Illustration) © CHRISTIAN CHARISIUS / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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Mélina Facchin, édité par Wassila Belhacine , modifié à
Placée en redressement judiciaire depuis janvier, l'entreprise Caddie risque la faillite et comparaît au tribunal de Saverne, dans le Bas-Rhin, ce mardi 22 mars. Le fabricant de chariots compte sur l'offre de reprise de son actuel PDG et sur l'Etat et la région Grand-Est qui se proposent comme investisseurs.

Ce mardi 22 mars, c’est le jour J pour Caddie. Le fabricant de chariots devrait être fixé sur son sort à partir de 9h30. Placé en redressement judiciaire en janvier, il risque la faillite, 140 emplois sont en jeu. Il n’y a qu’une seule offre de reprise : celle de l’actuel PDG de l’entreprise. Et elle ne semble pas très solide.

Depuis le mois de janvier, la justice a accordé plusieurs délais à l’entreprise Caddie, placée en redressement judiciaire. Ces derniers jours, l’emblématique fabricant de chariots a trouvé un nouvel investisseur, l’État et la région Grand-Est vont également lui prêter de l’argent. Mais cela sera-t-il suffisant pour convaincre le tribunal de Saverne, dans le Bas-Rhin, ce mardi matin ?

"Le projet ne reprise n’a fait que régresser"

"Les salariés sont plus qu’inquiets, sachant que ce mardi, cela devrait être la dernière audience", soupire Franck Kieffer, délégué syndical SUD chez Caddie, au micro d'Europe 1. "Le problème, c’est que le projet de reprise n’a fait que régresser", explique-t-il. "Il y a un gros problème de moyens mis sur la table : à l’heure actuelle, il manque toujours 2,6 millions d’euros. Donc je ne sais pas comment le tribunal va réagir par rapport à ce manque de garanties", s’inquiète-t-il.

"Si le projet est validé, de 140 employés, on passerait à 113. Et s’il y a liquidation judiciaire, tous les salariés seront licenciés. Moralement, psychologiquement, beaucoup ont baissé les bras. On espère donc qu’à l’audience, certaines choses seront revues, que le projet sera amélioré", conclut Franck Kieffer.