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Thibaud Hue
L'Etat vole au secours de Caddie. Le gouvernement a annoncé mardi une aide exceptionnelle à l'entreprise en redressement judiciaire. Un prêt de "plusieurs centaines milliers d'euros", selon Bercy, afin de notamment payer les salaires de janvier et février. L'objectif : éviter une liquidation avant de retrouver un repreneur.

C’est un nouveau départ pour Caddie qui peut enfin relever la tête. L’entreprise basée à Dettwiller, en Alsace, en redressement judiciaire, va recevoir un prêt public exceptionnel "de plusieurs centaines de milliers d'euros" afin de couvrir les salaires des 142 employés et les factures de gaz et d'électricité durant la période d'observation, a-t-on appris mardi auprès de Bercy.

Caddie avait déjà été soutenu en mars 2021 par l’Etat, qui lui avait accordé un prêt bonifié de quatre millions d’euros. L’entreprise a été placée le 5 janvier en redressement judiciaire par la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne, qui a laissé à l'entreprise jusqu'au 22 février pour trouver un repreneur.

"Caddie représente la France dans le monde entier"

Le Président de l'entreprise, Stéphane Dedieu, attendait ce coup de pouce de la part de l'Etat pour cette entreprise qu'il considère comme un fleuron de l'industrie française : "Caddie est une maison qui représente la France dans le monde entier. Par ailleurs, nous sommes une entreprise du patrimoine vivant. Il y a un savoir-faire, nous sommes les seuls à fabriquer des chariots de supermarchés. La bienveillance de la part de la région et de l’Etat nous fait plaisir et elle était souhaitée."

Ce prêt rassure aussi les salariés de l'entreprise. La pression retombe chez Christophe Payet, responsable de fabrication et délégué syndical CFDT. "Ouf, on nous donne la chance de montrer ce qu’on sait faire. Ouf, cette usine a du potentiel. Il y a des gens qui travaillent dans l’entreprise depuis 35, 40 ans. C’est plus qu’un travail, ça fait partie de nous. Ce n’est pas que le salaire, il y a une maison qui va continuer de vivre. C’est Caddie, ce n’est pas rien !", s’exclame-t-il.

Les machines du site alsacien vont donc continuer de tourner en attendant de trouver un nouveau repreneur. Le Président de Caddie, Stéphane Dedieu, confie qu'ils sont déjà "plusieurs à présenter des offres".