Paris-Marseille : concurrencée par Trenitalia, la SNCF est-elle obligée de baisser le prix de ses billets ?
Très fréquentée, la ligne de train reliant Paris à Marseille accueille depuis peu un nouvel opérateur : Trenitalia. De quoi faire pâlir la SNCF, qui jusque-là avait le monopole.
Trois ans après avoir investi l'axe Paris-Lyon, Trenitalia débarque sur la ligne Paris-Marseille... et avec fracas. Depuis le 15 juin, ses Frecciarossa "flèches rouges" effectuent quatre allers-retours entre les deux plus grandes villes de France. Un changement majeur sur cet axe très fréquenté, qui a de quoi bousculer la SNCF, qui jusqu'à présent était en situation de monopole.
Une baisse des prix déjà actée ?
Selon Le Parisien et une étude de la plateforme de comparaison et de réservation de billets de train Kombo, la SNCF aurait commencé à baisser le prix de ses billets, et ce dès les 15 premiers jours d'activité de son concurrent Trenitalia. "Les tarifs de SNCF Voyageurs étaient 33% moins élevés que ceux affichés à la même période l'année dernière. À 78 euros en moyenne contre 107 euros en 2024", cite le journal.
Contacté par Europe 1, SNCF Voyageurs dément pourtant toute baisse de prix ou contre-attaque commerciale agressive. "Concernant l’étude de Kombo, SNCF dément ces chiffres de -33% qui n’ont aucune réalité. Qui imagine que les prix des TGV INOUI auraient baissé dans ces proportions ?", répond l'entreprise, évoquant des "chiffres fantaisistes".
Le choix ou le prix
Toujours est-il que les tarifs opérés par Trenitalia sur ses quatre allers-retours quotidiens sont particulièrement attractifs. Pour la fin du mois de juillet, période de chassé-croisé des vacanciers, le prix des billets de la compagnie ferroviaire varie entre 40 et 99 euros, en semaine ou durant le week-end, contre 49 euros minimum pour les billets de trains à grande vitesse proposés par la SNCF (Ouigo), allant jusqu'à 230 euros le billet durant le week-end (Inoui).
Un challenge pour la compagnie ferroviaire française qui risque de devoir réaliser un changement dans sa stratégie commerciale pour rester attractive. Pour tirer son épingle du jeu selon Le Parisien, la SNCF a ce dernier mois rajouté 29 rames et 16.000 places à la vente pour attirer un maximum de voyageurs sur des horaires plus variés. Concernant ces chiffres, SNCF Voyageurs n'a pas répondu aux sollicitations d'Europe 1.