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Margaux Fodéré / Crédit photo : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La folie manga est-elle en train de s'essouffler en France ? Les ventes baissent de près de 18% au premier trimestre 2023, après trois années de records pour ce genre littéraire japonais. Alors, dans les librairies spécialisées, l'heure est au changement de stratégie pour ne pas perdre en revenus.

La manga-mania chez les jeunes s'essouffle-t-elle en France ? Ces bandes dessinées japonaises avaient connu un succès inédit dans l'Hexagone, notamment après Covid-19. Mais la tendance est désormais à la baisse. Le nombre d'exemplaires vendus a reculé de 18% au premier trimestre 2023 par rapport à l'année dernière, selon le panéliste GFK France.

Dans cette librairie parisienne spécialisée, l'heure est au constat. Dans le rayon mangas derrière la caisse, les étagères sont encore bien remplies. Les dernières nouveautés sont loin d'être écoulées, en particulier celles destinées aux jeunes adolescents. 

"Une bulle manga"

"Vous avez des titres comme Chainsaw Man ou Jujutsu Kaisen, des titres ou on vous vendait tout ce qu'on avait en stock auparavant. Et maintenant, on a toujours un petit reliquat qui reste", note au micro d'Europe 1, le dirigeant de la librairie, Thomas. Depuis janvier, le gérant de la librairie a constaté une baisse de 20% du chiffre d'affaires lié au manga. Une tendance qui s'explique, selon lui, par l'absence de best-seller récemment et qui marque aussi la fin de deux années folles. 

"Il y avait une espèce de bulle sur le manga, avec la folie des collectors que les gens s'arrachaient pour les revendre ensuite des fortunes. Il y a aussi eu la folie liée au Pass culture puisque beaucoup d'adolescents ont profité du Pass culture pour s'acheter des séries complètes de mangas. Et là, on sent que ça baisse un petit peu", souligne-t-il. 

Les produits dérivés à la rescousse

Mais les plus passionnés ne veulent pas renoncer à leur série favorite, comme Lilan, 22 ans, très attachée au format papier. "C'est toujours un beau souvenir de guerre des mangas qu'on préfère le plus, surtout de tout ce qui est romance, tout ce qui est action", estime la jeune femme. 

En attendant le prochain best-seller, Thomas compte miser sur les produits dérivés, comme les figurines, pour relancer les ventes de mangas. Elles représentent 30 à 50% de son chiffre d'affaires.