Toyota usine Valenciennes 1:44
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Lionel Gougelot, édité par Céline Brégand , modifié à
L'usine de Toyota à Valenciennes est le premier site industriel à rouvrir en France depuis le début du confinement. Europe 1 s'est rendu sur le site mardi matin. Pierre, un ouvrier en carrosserie, se dit rassuré par les règles de sécurité mises en place même s'il reconnait "un peu d'inquiétude".
REPORTAGE

Depuis mardi matin, l'usine française de Toyota située à Valenciennes a repris son activité, en faisant le premier site industriel à rouvrir en France. Comme de nombreux autres sites, elle avait fermé dans le cadre du confinement mis en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Europe 1 a pu accompagner les ouvriers à l'intérieur du site mardi, après une prise de température et des mesures de sécurité drastiques.

Toyota usine

© Lionel Gougelot

Prise de température à l'entrée, masques de protection, visières, plexiglas...

En parcourant les différents ateliers, on constate que l'usine est encore un peu en sommeil. Les premiers véhicules ne sortiront des chaînes que jeudi, précise le porte-parole de la direction. Avant cela, c'est toute une organisation qu'il a fallu revoir, comme le respect des distances de sécurité dans l'atelier de carrosserie par exemple. 

"Ce qu'on a choisi de faire sur cette ligne, c'est d'acheter des plexis, et de les installer de façon à garantir la distance d'un mètre et le fait qu'il n'y ait pas de vis-à-vis direct entre les opérateurs", explique Laurent Laroux, manager production assemblage. 

Prise de température à l'entrée, masques de protection... autant de règles un peu fastidieuses auxquelles les salariés doivent pourtant se plier. "On a essayé les visières pour voir si c'était confortable, si on pouvait les adapter. C'est une contrainte mais c'est important pour les autres", estime Sébastien Boulanger, cadre des ateliers carrosserie.

Toyota voiture

© Lionel Gougelot

Certains ouvriers s'inquiètent du retard pris dans la production des véhicules

Visiblement, ces procédures sanitaires sont bien perçues par les ouvriers. "C'est rassurant, les masques. Il y a un peu d'inquiétude du fait qu'on est un peu nombreux, mais on voit que tout est fait pour notre sécurité avant tout. La production, on verra après", estime Pierre, ouvrier carrosserie.

Et pourtant, certains s'inquiètent déjà du retard pris dans la production des véhicules. "Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais commencé avant. Déjà financièrement, c'est bon ni pour nous, ni pour l'employeur, ni pour personne. Donc oui, il faut redémarrer", résume Grégory, chef d'équipe.

Une cinquantaine de véhicules seulement sortiront quotidiennement des chaînes d'ici à la fin de semaine, mais le retour à la pleine capacité de production du site ne se fera sans doute pas avant le courant de l'été.