Emmanuel Macron a annoncé jeudi aux élus locaux que la décision du retour à l'école à partir du 11 mai serait laissée aux parents. Mais ce "volontariat" n'est pas sans susciter des inquiétudes.
La rentrée des élèves à partir du 11 mai se fera sur la base du volontariat, a annoncé jeudi Emmanuel Macron lors de sa réunion avec des élus. Les parents pourront donc choisir de ne pas faire revenir leurs enfants à l’école. Mais dans ce cas-là, que se passera-t-il pour eux s’ils sont obligés de rester à la maison pour continuer à s’occuper de leurs enfants ? Quelques éléments d'explications.
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Pourront-ils demander à bénéficier de l’activité partielle garde d’enfants ?
S’ils ont la possibilité de faire du télétravail, on peut supposer qu’en accord avec leur employeur, ils continueront. Mais le problème se posera surtout pour les parents dont l’emploi ne permet pas le recours au télétravail. Pourront-ils demander à bénéficier de l’activité partielle garde d’enfants, ce dispositif qui va être mis en place à partir du 1er mai et qui permettra aux salariés concernés de toucher 84% de leur salaire net comme ceux qui sont aujourd’hui en chômage partiel ? La question n’est pas anecdotique puisque ce dispositif a été instauré pour les salariés qui n’ont pas d’autre choix que de rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants. Or,à partir du 11 mai, les salariés auront un autre choix : celui de renvoyer leurs enfants à l’école !
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Et puis une autre question se pose : l’employeur qui voudra compter sur ses équipes au complet pour faire redémarrer son entreprise verra-t-il d’un bon œil certains de ses salariés lui dire "désolé, ne comptez pas sur moi, j’ai choisi de ne pas renvoyer mes enfants à l’école donc je reste à la maison pour les garder" ?
Sur ces différents points, il n’y a pas encore de réponse du côté du gouvernement. Les réponses, assurait jeudi soir le ministère du Travail, seront apportées au moment de la présentation du plan de déconfinement par Edouard Philippe.