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L'inflation peut-elle avoir raison du bio ?

Noa Moussa, édité par Laura Laplaud . 1 min

S'il y a eu un gros engouement pour le bio pendant le Covid-19, face à une inflation galopante, les Français ne se dirigent plus forcément vers ces produits lorsqu'ils font leurs courses. La hausse des prix contraint les ménages à se reporter sur d'autres produits ou à trouver des alternatives.

Le secteur du bio se retrouve en difficulté. Après un véritable engouement lors du confinement, dû à la volonté des Français de consommer mieux et local, l'inflation galopante et un pouvoir d'achat en berne semble en avoir eu raison. Le marché du bio subit une perte de son chiffre d'affaires de près de 4% entre 2021 et 2022, selon le cabinet IRI, et descend même de 6% dans la grande distribution. La montée des prix a donc un lien direct avec la baisse des ventes de produits bio.

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Les Français font l'impasse sur certains produits

À l'heure des arbitrages, les Français font de plus en plus l'impasse sur le bio lorsqu'ils font leurs courses. C'est le cas de Marie-France, 57 ans, qui a revu certaines de ses habitudes alimentaires. "Je faisais en sorte d'acheter des gâteaux bio et vu l'augmentation, j'ai décidé de les faire moi-même. Je prends des ingrédients qui sont bio. Au niveau tarif, ça revient à peu près au même qu'un paquet de gâteaux mais au moins j'en fais beaucoup plus", assure-t-elle.

"Il y a une déconsommation alimentaire en général"

Les gâteaux bio ne sont pas les seuls à être délaissés par les consommateurs. Beaucoup d'autres produits font les frais de l'augmentation des prix comme l'explique au micro d'Europe 1 Laure Verdeau, directrice de l'Agence BIO. "Il y a une déconsommation alimentaire en général et en bio en particulier. Ça touche le lait, les fruits et légumes et bien sûr la viande, notamment la viande de porc puisque les jambons de marque distributeur premier prix peuvent démarrer à 15-20 euros le kilo en non-bio. En bio, c'est plutôt autour de 40-50 euros le kilo."

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Les professionnels du secteur tentent de stabiliser les prix et la baisse des ventes en attendant des jours meilleurs. Leur espoir : une reprise du bio en 2024. 

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