Limitation des arrêts maladie, tour de vis sur les affections longue durée... Les coups de rabots prévus sur les dépenses de santé
À l'Assemblée nationale, les députés commencent ce lundi à examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le gouvernement veut réduire de 17,5 milliards d'euros le déficit. Plusieurs coupes budgétaires sont souhaitées dans le domaine de santé pour réduire au maximum les dépenses.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l'année 2026 arrive ce lundi à l'Assemblée nationale. Le gouvernement de Sébastien Lecornu a déclaré vouloir réduire le déficit de 17,5 milliards d'euros. Pour cela, plusieurs coupes budgétaires sont prévues. Mais lesquelles ?
Des mesures qui pourraient permettre d'économiser plus de sept milliards d'euros
Ce budget prévoit d'abord de doubler le montant des franchises médicales, autrement dit, c'est le reste à charge réglé par les patients sur les boites de médicaments et certains actes de soins. Le plafond annuel est aujourd'hui de 100 euros, il pourrait passer à 200 euros par an, entièrement à la charge des malades.
C'est l'une des mesures phares qui permettrait de rapporter plus de deux milliards d'euros. Une réduction des dépenses liées aux arrêts maladie est aussi prévue. Avec une durée maximale de 15 jours si l'arrêt est prescrit par un médecin en ville, un mois à l'hôpital et renouvelable si nécessaire.
Pour faciliter les contrôles de l'Assurance maladie, le projet de loi prévoit l'obligation d'inscrire le motif de l'arrêt. Par ailleurs, le dispositif des ALD, affections longue durée est aussi dans le viseur. La prise en charge pour certaines maladies chroniques, comme la dépression ou les troubles musculosquelettiques, pourrait diminuer.
Les malades n'auraient plus le droit à trois ans d'arrêt indemnisé, mais à un an, comme tous les assurés. Enfin, le texte prévoit par ailleurs d'augmenter la contribution des complémentaires santé. Ces mesures pourraient permettre d'économiser plus de sept milliards d'euros.