entreprise 2:02
  • Copié
Séverine Mermilliod , modifié à
Depuis début février, plus aucune femme ne préside une entreprise du CAC 40. Pour Anne-Sophie Panseri, présidente nationale des "Femmes Chefs d'Entreprises", les entreprises ont besoin de "plans d'action", comme elle l'explique au micro d'Europe 1.

Depuis le non-renouvellement du mandat d'Isabelle Kocher à la tête d'Engie, plus aucune femme ne siège à la tête d'une entreprise du CAC40. Pour Anne-Sophie Panseri, présidente nationale de l'association des "Femmes Chefs d'Entreprises", il faut aller chercher la réponse au pourquoi du comment dans les comités exécutifs. Et prendre exemple sur les conseils d'administration, dit-elle sur Europe 1.

"Le comité exécutif, c'est l'instance de gouvernance des entreprises : or le constat est de 14% de femmes dans les comités exécutifs du CAC40, 18% dans le SBF 120...donc le compte n'y est pas", rappelle-t-elle. Faudra-t-il alors mettre en place des quotas afin que les femmes y soient mieux représentées ? Les quotas dans les conseils d'administration semblent montrer un début d'efficacité, puisque ces derniers accueillent désormais 30% de femmes.

"Je le ferai en deux temps", précise la présidente des Femmes Chefs d'Entreprises. "Nous avons aujourd'hui un outil nouveau qui est l'Index sur l’égalité salariale, qui va nous permettre de mettre en place des plans d'action, sur les plus hauts salaires de l'entreprise. Puis il faudra peut-être le compléter par un indice des plus hauts salaires mais par instance dirigeante. Et remettre au centre de la décision les conseils d'administration qui ont un rôle majeur sur ces enjeux-là".

30% de femmes dans les comités exécutifs dans 5 ans ?

En revanche, Anne-Sophie Panseri considère que si dans 5 ans rien n'a changé, c'est-à-dire "si dans 5 ans on n'arrive pas à 30% de femmes dans les comités exécutifs, qui est le pourcentage de femmes dans les cadres dirigeantes actuellement, oui, il faudra passer, malheureusement comme souvent en France, par la décision de quotas".