Les droits de douane de Donald Trump sont entrés en vigueur, les viticulteurs bordelais accusent le coup
Depuis ce jeudi 7 août, les taxes Trump sont appliquées. 15% de taxes sur les exportations de l'Union européenne vers les États-Unis, contre 10% depuis le retour du président américain à la Maison Blanche en janvier. Dans le Bordelais, ces droits de douane touchent notamment le secteur du vin. Les producteurs accusent le coup, mais ne sont pas résignés.
Les droits de douane ont été mis en place ce jeudi 7 août. Lorsque le couperet des 15% de taxes sur les exportations de l'Union européenne vers les États-Unis est tombé, Armelle Cruse a accueilli la nouvelle avec fatalité. Elle est copropriétaire du Château de Taillan, un vin classé bourgeois exceptionnel.
"Ça n'est qu'une embûche de plus"
Vendue 30 dollars aux États-Unis, sa bouteille devrait passer à plus de 35 dollars : "Avant on était à zéro, puis ont est passé à 10% il y a quelques mois. Et puis il y a eu la menace de passer à 25% ces dernières semaines. Et finalement, on termine à 15%. Donc on a augmenté notre problème".
Le marché américain est important pour le vignoble taillanais, près de 18% de ses exportations. Armelle Cruse est aussi présidente de l'Alliance des crus bourgeois du Médoc. Et avec ses collègues, elle regrette l'instabilité : "Ça n'est qu'une embûche de plus. Le monde ne s'effondre pas parce qu'il y a une taxe Trump. On peut vendre, il y a des gens qui vendent en Asie. Il y a des gens qui vendent dans les grandes distributions en France, il y a des gens qui développent tous les cavices avec des nouveaux produits", explique-t-elle.
"Il y a des gens qui ont une distribution totalement différente. Donc le monde ne s'effondre pas. On a du mal à prendre ça au sérieux aussi. Ça peut très bien redescendre à zéro. Tout ça, ça tient qu'à un fil finalement. On ne sait pas trop ce qu'il se passe". La vigneronne fonctionne désormais à flux tendu. Elle a prévu de refaire un point avec ses distributeurs américains, dès le mois de septembre.
