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«Nos entreprises ne se faisaient que peu d'illusions» : les vignerons français déplorent les droits de douane américains

Guillaume Drechsler . 1 min
3.600 vignerons indépendants français exportent aux États-Unis.
3.600 vignerons indépendants français exportent aux États-Unis. AFP / © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Producteurs et exportateurs français de vins ont déploré jeudi l'échec des négociations pour exempter leurs produits des 15% de droits de douane américains, tout en insistant sur la possibilité de poursuivre les discussions avec les États-Unis, premier marché de la filière à l'export.

Une "profonde déception". Les États-Unis et l'Union européenne ont officialisé leur accord commercial. Le texte confirme l'instauration de droits de douane plafonnés à 15% sur la plupart des produits européens exportés outre-Atlantique. Le secteur automobile, les produits pharmaceutiques mais également le vin et les spiritueux, une filière qui avait l'espoir d'être exemptée.

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"On aurait espéré qu'il y ait un rapport de force différent"

Cette fois, ça y est. Le document de trois pages et demi a été publié et il confirme l'instauration de droits de douane plafonnés à 15% sur la quasi-totalité des produits européens exportés aux États-Unis : voitures, médicaments, bois et donc le vin. L'exemption espérée n'a pas été obtenue, au grand regret de Jean-Marie Fabre, président des vignerons indépendants de France.

"On aurait espéré qu'il y ait un rapport de force différent. Mais j'ose vous dire que partout dans les vignobles, nos entreprises ne se faisaient que peu d'illusions quant à la capacité de la Commission européenne à infléchir les négociations avec l'administration américaine", déplore-t-il au micro d’Europe 1.

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3.600 vignerons indépendants exportent aux États-Unis

Pour lui, "personne n'a aujourd'hui la capacité de pouvoir réellement absorber cette augmentation, parce que les marges sont de plus en plus faibles". "On voit bien qu'au final, soit le consommateur américain en paiera le prix, soit ce seront nos volumes de commercialisation qui seront impactés", souligne Jean-Marie Fabre. 

Ce dernier rappelle que 3.600 vignerons indépendants exportent aux États-Unis, donc de petites structures familiales seront touchées. De son côté, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux a exprimé sa "profonde déception" et demande dès maintenant des mesures d'accompagnement du secteur. Enfin, Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur, a précisé que ce n'était pas la fin de l'histoire et que l'accord actuel peut encore évoluer.