Lundi matin, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, s'est dit confiant en la capacité de l'économie française à résister à la crise. 4:16
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Romain David , modifié à
Invité lundi d'Europe Matin, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a estimé que la stratégie du "quoi qu'il en coûte" avait permis de diviser pratiquement par deux les estimations de l'Insee quant aux destructions d'emplois en 2020. Malgré une situation sanitaire toujours précaire, il voit 2021 comme l'année du rebond.
INTERVIEW

Tandis que l’Insee anticipait la destruction de près de 600.000 emplois en France en 2020, conséquence des restrictions mises en place pour faire face à la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19, ce sont finalement près de 360.000 emplois qui ont été détruits. "C'est d'abord dû au 'quoi qu'il en coûte', mais c'est surtout dû à l'extraordinaire capacité de résistance de l'économie française", a salué lundi, au micro d'Europe Matin, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "Le 'quoi qu'il en coûte' a été particulièrement efficace en 2020", s'est encore félicité le locataire de Bercy, tout en estimant que le nombre d'emplois détruits restait trop élevé.

"Nous avons des secteurs qui continuent de marcher très bien" 

Alors que la pression épidémique reste particulièrement forte en France et que la menace d'un troisième confinement continue de planer sur ce début d'année, Bruno Le Maire ne doute pas que 2021 sera l'année de la relance. "Ma conviction, c'est que l'économie française va montrer à la fin de l'année 2021 son immense capacité de rebond. Nous avons la possibilité d'avoir une année 2021 qui soit une forte année de croissance", poursuit Bruno Le Maire.

Interrogé sur le risque de voir une vague de faillites lorsque sera venu le temps de restreindre la politique du "quoi qu’il en coûte", notamment en diminuant l'accès au chômage partiel et les aides aux entreprises, le ministre de l'Économie fait valoir les réformes structurelles entreprises par le gouvernement. "Sur le long terme, nous sommes en train de réussir la transition d'une économie du XXe siècle vers une économie du XXIe siècle", assure-t-il. "Nous avons des secteurs qui continuent de marcher très bien : le bâtiment et les travaux publics ont créé 20.000 emplois. Vous avez aussi des secteurs nouveaux qui créent de nouveaux emplois. Les start-up de technologie ont créé 10.000 emplois au cours des mois passés", énumère-t-il.

"Tout l'objectif du plan de relance voulu par le président de la République est d'investir dans des chaînes de valeur qui vont créer de nouveaux emplois", résume Bruno Le Maire, toujours au micro d'Europe 1.

Bien que particulièrement touchés par la crise, les secteurs de la culture, du tourisme et de l'hôtellerie-restauration restent des secteurs d'avenir pour l'économie française selon le ministre, même si, concède-t-il, les créations d'emplois ne s'y feront "sans doute pas dans les mois qui viennent". Mais Bruno Le Maire assure avoir "confiance en la capacité de ces secteurs à se redresser, à se réinventer et à créer de nouveau des emplois".