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Arthur Helmbacher, édité par Manon Bernard
C'est l'une des conséquences directes du fait-maison et du retour des produits non transformés dans l'alimentation des Français. L'usine Knorr de Duppigheim, juste à côté de Strasbourg, en Alsace, qui fabrique des soupes industrielles, ferme ses portes, a annoncé le géant de l'agroalimentaire Unilever.

L'usine de Duppigheim, en Alsace, n'est plus compétitive. Voilà le diagnostic de la multinationale agroalimentaire Unilever, fabricante des soupes Knorr. Elle a donc décidé de fermer ce site de production qui se trouve à quelques kilomètres de Strasbourg. Pour les 261 salariés, présents dans l'entreprise depuis "30 voire 40 ans", selon Olivier Dietrich, délégué syndical de la CFTC, il s'agit vraiment d'une "grosse déception".

"Certains salariés ont grandi avec cette usine. Et du jour au lendemain, on leur dit que l'on cesse l'activité et qu'ils n'ont plus de travail. C'est pénible à entendre", confie Olivier Dietrich, d'une voix lasse. Dans cette usine, les employés produisaient principalement des soupes en briques mais aussi des sauces, des soupes déshydratées et de la maïzena, selon le délégué syndical de la CFTC. 

Les produits hyper-transformés délaissés par les Français

Des aliments industriels hyper-transformés qui sont passés de mode. Ce constat se ressent d'autant plus depuis le début de la crise du coronavirus. "Depuis la pandémie, les gens sont à la maison, en télétravail, ils ont davantage le temps de s'occuper de la cuisine", affirme Olivier Dietrich. Conséquence, les volumes produits à Duppigheim ont dégringolé de plus de 17% en cinq ans.

Les syndicats et les salariés se focalisent à présent sur leurs discussions avec le groupe Unilever, géant de l'agroalimentaire avec 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020, pour négocier les conditions de départ et les reclassements.