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Aurélien Fleurot, édité par Benjamin Bonneau , modifié à
Marque du souci de l'exécutif pour soutenir un secteur mis à l'arrêt par la lutte contre la pandémie, Emmanuel Macron tiendra une visioconférence vendredi sur ce plan d'action, qui concernera les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, du tourisme et des espaces de loisirs.
INFO EUROPE 1

Le chef de l'Etat reçoit vendredi matin, à l'Elysée, les professionnels de la restauration et de l'hôtellerie. Un secteur sinistré par l'épidémie de coronavirus, à l'arrêt depuis le 15 mars dernier, et qui n'a pour l'heure aucun horizon de reprise officielle. Ce ne sera pas le 11 mai, comme beaucoup d'autres commerces. Les restaurateurs viendront avec des propositions très précises.

Alors, il y aura deux volets, économique et sanitaire. Les restaurants n'ont plus de trésorerie, les pertes d'exploitation doivent être prises en charge : "un tiers par l'Etat, un tiers par les assurances, un tiers par les propriétaires". Une solution qui séduit le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Parmi les autres propositions, le prolongement des mesures d’aides accordées par l’Etat : ajournement des charges patronales, recours au chômage partiel simplifié et renforcé. Et puis un effort spécifique pour les plus petites structures, les plus fragiles, avec le report du paiement des loyers et des factures.

"On va voir des transports en commun bondés et on voudrait nous empêcher d'ouvrir"

D'après nos informations, certains restaurateurs vont demander au président de la République de permettre la venue en France de touristes venant de l'espace Schengen. Ils expliquent qu'ils pourront certes tenir quelques semaines grâce à la clientèle française mais qu'il y aura très vite besoin du retour des clients étrangers et de leur porte-monnaie.

Et puis il y a le volet sanitaire. Les restaurateurs demandent un protocole précis. Quelle distanciation ? Combien de clients ? Quels équipements de protection ? Bien conscients que la santé sera l'enjeu numéro 1, certains restaurateurs demanderont malgré tout à ne pas être victimes de zèle sanitaire. L'un d'eux nous dit : "on va voir des transports en commun bondés et on voudrait nous empêcher d'ouvrir ?". Ils demanderont d'ailleurs une date de réouverture, date qui devrait leur être signifiée officiellement dans les 15 jours.