Entreprise 1:25
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Aurélien Fleurot
Alors que l'inflation a un lourd impact sur le pouvoir des Français depuis plusieurs mois, des hausses de salaires pourraient intervenir. Certaines entreprises affirment avoir déjà pris les devants pour se garantir une rentrée sociale la plus calme possible. Mais, dans les faits, sont-elles majoritaires à avoir opté pour cette augmentation des salaires ? 

Alors que la France connaît une forte inflation et que le pouvoir d’achat des Français est en berne depuis plusieurs mois maintenant, des hausses de salaires pourraient intervenir. Mais toutes les entreprises sont-elles vraiment prêtes à le faire ? Certaines estiment ne pas être en mesure de pouvoir augmenter les salaires. La faute à des coûts de production qui ont explosé. D'autres affirment avoir déjà pris les devants pour s'éviter une rentrée agitée.

Une plongée vers l'inconnu

Ces entreprises ont essayé de se garantir une rentrée sociale la plus calme possible en augmentant les salaires un peu avant l'été, lors de négociations, en plus des rendez-vous annuels de début d'année. C'est par exemple le cas chez Michelin, qui a octroyé jusqu'à 6,75% d'augmentation en deux temps pour les plus bas salaires. Chez Orange, l'enveloppe dégagée pour augmenter les salariés de 700 à 800 euros bruts par an ne sera peut-être pas suffisante et les syndicats devraient le faire savoir en cette rentrée. Et, ce qui est certain, selon Bertrand Martinot, expert du marché du travail à l'Institut Montaigne, c'est que la période qui arrive dans les entreprises est une plongée vers l'inconnu. 

"Tous nos repères vont être bouleversés"

"Les DRH, les chefs d'entreprise et les négociateurs syndicaux n'ont jamais connu ça. Ceux qui l'ont déjà connu sont en retraite. Aujourd'hui, on s'aperçoit que l'on rentre dans un régime de croisière inflationniste pendant encore quelques temps et ça va remettre en cause tous nos réflexes en termes de salaires, mais également de fixation des prix et de comportements de marge des entreprises. Tous nos repères vont être bouleversés", explique-t-il au micro d'Europe 1.  Et, si dans les grandes entreprises, des augmentations générales parviennent à être négociées, dans les PME, c'est plutôt une politique de prime qui est privilégiée pour apporter une réponse immédiate à l'inflation.