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Laura Laplaud avec AFP , modifié à
L'Assemblée nationale a adopté vendredi matin en première lecture le projet de loi "d'urgence" pour le pouvoir d'achat. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité d'Europe Matin vendredi, les mesures avancées sont "largement insuffisantes". "Quand on discute d'une loi sur le pouvoir d'achat, la première chose à regarder, c'est l'augmentation des salaires."

L'Assemblée nationale a adopté, vendredi au petit matin, en première lecture le projet de loi "d'urgence" pour le pouvoir d'achat. Ce texte est censé répondre à l'inflation comme à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Le projet adopté par l'Assemblée prévoit une série de mesures dont le triplement à 6.000 euros des primes défiscalisées que les entreprises peuvent verser à leurs employés, une mesure combattue tout au long de la semaine par la Nupes qui réclame des hausses de salaires et notamment du Smic.

Les pensions de retraite revalorisées

Les députés ont également augmenté de 4% les pensions de retraite et plusieurs allocations (familiales, minima sociaux) avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle. Des mesures "largement insuffisantes" selon Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité d'Europe Matin vendredi. "On a une loi sur le pouvoir d'achat qui ne traite à aucun moment de l'augmentation des salaires, c'est un paradoxe."

Augmentation du Smic au 1er août

"Quand on discute d'une loi sur le pouvoir d'achat, la première chose à regarder, c'est l'augmentation des salaires. Nous, nous revendiquons une augmentation du Smic. Elle va avoir lieu, mais insuffisamment au 1er août", regrette-t-il. "Et puis, ce qu'on constate, c'est que quand le Smic augmente, 89% des minimas de branches dans le privé démarreront en dessous du Smic, avec des écarts parfois entre plusieurs niveaux de branche", a poursuivi Philippe Martinez sur Europe 1.