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«Il faut que l'Europe se protège de la Chine» : les conclusions du président de Bpifrance à l'occasion du salon Big 2025

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

Pour Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, la réindustrialisation est une bataille vitale face à la puissance chinoise, qui capte déjà 35% marché mondial de l’industrie. Pour lui, l’Europe doit se protéger et soutenir ses entrepreneurs.

La bataille de la réindustrialisation française est autant un projet économique qu’un enjeu stratégique mondial pour Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, invité, ce mardi 23 septembre, de la matinale d'Europe 1. Hélas, les entrepreneurs se heurtent à une réalité brutale : la puissance industrielle de la Chine

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"La Chine a 35% de part de marché mondial dans l'industrie", rappelle le président de Bpifrance. Une part de marché qui progresse d’un point par an. À ce rythme, la Chine atteindra, d'ici à 15 ans, 50% de la production industrielle mondiale. Un basculement qui, selon lui, impose à l’Europe d’organiser une véritable défense économique collective, "de la Pologne à la Bretagne".

La situation semble s'améliorer

Depuis plusieurs années, l'une des grandes causes nationales pour l'économie française est la réindustrialisation du pays. La France a subi deux grandes vagues de désindustrialisation, dont la plus sévère entre 2000 et 2015, avec des fermetures massives d’usines. Depuis, la situation semble s’améliorer : au premier semestre 2025, 85 usines ont ouvert, contre moins de fermetures. Pour Nicolas Dufourcq, il faut continuer en ce sens.

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Face à ce défi, Bpifrance s’est imposée en pilier de l’accompagnement. Avec 60 milliards d’euros investis en 2024, la banque publique agit à la fois comme soutien financier et comme coach, parfois psychologique, auprès des entrepreneurs. Ce rôle est renforcé par des initiatives de démocratisation de l’investissement, permettant désormais aux particuliers de soutenir les PME de la Défense française dès 500 euros.  

Pour Nicolas Dufourcq, la réindustrialisation ne pourra aboutir qu’à la condition d’un engagement collectif : des entrepreneurs portés par l’innovation et une Europe consciente de la menace chinoise. "La puissance industrielle mondiale, c’est la Chine. Il faut que l'Europe se protège", avertit-il.