Grève : les petits commerçants réclament "une trêve des fêtes"

"Après un an de gilets jaunes et de mouvements de grève, de manifestations, le commerce est à plat", estime Francis Palombi (photo d'illustration).
"Après un an de gilets jaunes et de mouvements de grève, de manifestations, le commerce est à plat", estime Francis Palombi (photo d'illustration). © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Margaux Lannuzel
"Je lance un appel à tous les syndicats pour qu'ils s'accordent entre eux sur une trêve des fêtes et qu'ils reprennent leurs discussions après les soldes", a indiqué Francis Palombi, Président de la Confédération des commerçants de France, samedi matin sur Europe 1. 
INTERVIEW

Le mouvement social contre la réforme des retraites prendra-t-il fin avant Noël ? La question se pose dix jours après le début de la grève qui touche de multiples secteurs. Invité d'Europe 1, samedi matin, le président de la Confédération des commerçants de France Francis Palombi a estimé que la mobilisation menaçait directement la santé de l'économie, et notamment des petites entreprises, appelant à une "trêve" pour les fêtes. 

"Le timing a été très mal choisi"

"Après un an de gilets jaunes et de mouvements de grève, de manifestations, le commerce est à plat", pose Francis Palombi. "Les comptes d'exploitation, particulièrement des très petites entreprises - de moins de 1.100 salariés - que je représente, c'est une catastrophe." Pour lui, la mobilisation contre les retraites à l'approche de Noël menace jusqu'à la survie de certains de ces commerces. "Le timing à mon avis a été très mal choisi, on n'aurait jamais du créer ces discussions maintenant." 

Face à ce constat, le président de la Confédération des commerçants de France indique avoir demandé au gouvernement "de soutenir les entreprises", "de stopper les prélèvements de charges" et de "lancer une grande campagne nationale (...) pour inciter les consommateurs à venir en centre-ville". "J'ai eu l'accord du ministre de l'Economie pour que tous les commerçants qui sont obligés de fermer sur arrêté préfectoral soient dédommagés", annonce-t-il. 

"Que l'intérêt général prime"

"Je lance un appel à tous les syndicats pour qu'ils s'accordent entre eux sur une trêve des fêtes et qu'ils reprennent leurs discussions - qui apparemment sont loin d'être terminées - après les soldes", soit au mois de février, lance Francis Palombi. "Je demande à ce que l'intérêt général prime."