Attention, la date est importante et doit être retenue. Comme de nombreux Français qui ont envisagé de changer de vie depuis un an et le début de la crise du coronavirus, vous pourriez peut-être vous intéresser à une formation pour changer de profession. Cela tombe bien, il est fort probable que vous ayez le droit à des heures de formations sans le savoir. Mais dans un mois, le 30 juin, vous pourriez perdre vos Droits à la formation individuelle (DIF) acquis avant 2015. Or, selon un sondage Ipsos pour Wall Street English, seulement 1 Français sur 3 a fait les démarches nécessaires pour se protéger.
"Ce constat se fait malgré des reports successifs", explique Michel Clézio, président du Syndicat d’employeur des organismes de formation (Synofdes), mercredi sur Europe 1. "Je pense que cela s'explique parce qu'il n'y a pas eu de saisie automatique par l’administration, c'est une démarche manuelle et individuelle qui doit se faire, chacun d’entre nous doit aller sur son compte personnel de formation pour transférer ses droits au DIF."
"Si vous ne le transférez pas, cet argent virtuel s’évapore"
Pour rappel, depuis 6 ans, les DIF ont cédé la place au compte personnel de formation (CPF). Les heures ont été converties en euros, et c'est à chaque salarié, individuellement, de transférer tous les droits acquis avant 2015. Sans cette démarche un peu laborieuse, tous vos droits seront perdus après le 30 juin.
"Les entreprises cotisent pour la formation de leurs salariés", rappelle Michel Clézio. "Si vous ne le transférez pas, cet argent virtuel s’évapore, mais si vous le transférez sur votre compte personnel de formation, il vient s'ajouter à votre crédit CPF et vous pouvez en user dans les conditions éditées par la loi, pour des formations certifiantes etc…"
Au 30 juin, les Français vont perdre en moyenne 1.200 euros
Et les sommes sont loin d'être négligeables, selon Natanael Wright, président-fondateur de Wall Street English. "Au 30 juin, les Français vont perdre en moyenne 1.200 euros, jusqu'à 1.800 euros, de droits individuels à la formation, qui sont des droits acquis". Et d'ajouter : "On est en train de nous dire qu'il faut faire de la formation, que les temps sont difficiles, et que la crise arrive, mais on se propose de vous supprimer vos droits."
C'est pourquoi plusieurs organismes de formation demandent au gouvernement de supprimer toute date butoir, et de laisser la possibilités aux Français d'aller rechercher leurs droits le jour où ils souhaiteront les utiliser.