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Finances publiques : la Cour des Comptes estime que l’objectif de 3% fixé pour 2029 ne sera pas atteint

Barthélémy Philippe . 1 min

Les finances publiques françaises sont dans le rouge vif. Et c’est parti pour durer. Dans son traditionnel rapport annuel, la Cour des comptes met en garde contre le risque que l’objectif d’un retour du déficit public sous les 3% du PIB, conformément à la règle européenne. L'institution craint qu'il ne soit pas atteint… en 2029. Explications.

Alerte rouge sur les finances publiques. La Cour des comptes demande au gouvernement de réduire rapidement et fortement le déficit. L'objectif des 3% de déficits en 2029 ne sera pas atteint en l'état, selon les magistrats de la rue Cambon. Les rapports annuels se suivent et se ressemblent à ceci près qu'ils nous rapprochent un peu plus du mur de la dette. Le gouvernement est prié de se mettre debout sur le frein.

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Cinq scénarios alternatifs

La commission européenne a généreusement accordé un délai de quatre ans à la France pour se conformer à une norme que la majorité des 27 états membres respecte déjà. Et malgré ça, la trajectoire française ne tient qu’à un fil. La Cour des comptes a simulé cinq scénarios alternatifs au plan budgétaire de l'exécutif.

Scénarios qui vont d'une croissance plus faible que prévu, au cumul d'un choc économique majeur avec des efforts insuffisants du gouvernement : le déficit et la dette publique se dégradent. Le déficit atteindrait 6,8%, tandis que la dette dépasserait 130% du PIB. Tous ces scénarios sont plausibles, selon Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

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"Effort volontaire" ou "austérité subie"

"Ce sont cinq scénarios qui modifient notre trajectoire dans un sens plus conforme avec les tendances passées et les risques identifiés", précise-t-il. La Cour des comptes appelle donc le gouvernement à emprunter le “chemin étroit” vers les 3%. "Nous aurons le choix entre l'effort volontaire maintenant et l'austérité subie demain", résume Pierre Moscovici.

À court terme, Pierre Moscovici ne croit pas à un scénario comme celui de la mise sous tutelle de la Grèce. Mais les marchés peuvent sanctionner le dérapages continue des finances publiques si les taux d’emprunt augmentent fortement. La France serait asphyxiée par la charge des intérêts de la dette, qui pèsent déjà près de 50.000 euros par habitant.