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Finances : la France risque-t-elle vraiment une mise sous tutelle du FMI ?

Barthélémy Philippe . 1 min

La ministre des Comptes publics a brandi la menace d’une intervention d’instances internationales ou européennes pour gérer les comptes publics de la France. Faut-il être alerté par cet avertissement ?

La France risque-t-elle vraiment une mise sous tutelle du Fonds Monétaire International (FMI) ? Alors que le gouvernement doit trouver 40 milliards d'euros d'économie, la ministre des Comptes Publics, Amélie de Monchalinmet en garde contre une intervention de l'institution internationale. Faut-il prendre au pied de la lettre son avertissement ?

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Des taux d'intérêts qui risquent d'exploser

Dans l'immédiat, le risque est quasi nul. Les comptes publics sont dans le rouge vif depuis longtemps, mais la France garde la confiance des agences de notation, des marchés et des institutions qui attendent le budget. La procédure européenne de déficit excessif contre la France a même été suspendue.

Le danger n'est pas imminent même si la ministre a raison d'alerter : "Pour une fois, les dirigeants regardent la réalité en face. Attention, une fois que les ministres ont dit cela, si jamais il n'y a pas de bonnes mesures prises, les ingénieurs des agences de notation n'auront plus le choix. Le jour où la note de la France va être dégradée, les taux d'intérêt vont exploser et ça va générer un effondrement de l'économie française", estime l'économiste Marc Touati au micro d'Europe 1.

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Se tourner des les fonds de secours

Pour l'économiste Éric Dor, Amélie de Montchalin rappelle à juste titre que la France est à la merci des marchés : "Lorsqu'ils arrêteront de nous prêter à des taux raisonnables, il faudra se tourner vers les fonds de secours. Ils apposeront des conditions à leur prêt. On subira un diktat d'instances qui porteront secours à la France", analyse-t-il.

Malgré des taux raisonnables, le précipice se rapproche tout doucement. Dès cette année, la France va consacrer 67 milliards d'euros au seul remboursement des intérêts de sa dette.