Laurent Wauquiez rejette l'idée d'un référendum sur les finances publiques proposé par François Bayrou
Le chef de file des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, a sèchement rejeté dimanche l’idée d’un référendum avancée par le Premier ministre François Bayrou pour réformer l’État et réduire les déficits. Une prise de position qui illustre les tensions croissantes au sein de la majorité, à l’approche du budget 2026.
Le chef de file des députés Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez a rejeté dimanche l'idée d'un référendum avancée par le Premier ministre François Bayrou pour faire adopter une réforme de l'Etat et des finances publiques.
"Il n'y a pas besoin de référendum pour savoir que les Français en ont assez des augmentations d'impôts. Et la seule chose qu'on demande au Premier ministre, c'est d'avoir enfin le courage de s'attaquer au gaspillage de l'argent public", a déclaré Laurent Wauquiez lors de l'émission "Un dimanche en politique" sur France 3.
"Et là, ce qui me gêne, comme sur beaucoup de domaines, c'est qu'on a un Premier ministre qui tergiverse, qui cherche juste à gagner du temps et qui ne décide pas", a-t-il ajouté.
Des positions claires
LR participe à la coalition gouvernementale de François Bayrou, mais Laurent Wauquiez se montre de plus en plus critique de l'action du Premier ministre.
Le chef des députés est de plus engagé dans une bataille contre le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau pour la présidence du parti.
"Si jamais il (François Bayrou) nous présente un budget avec des augmentations d'impôts, on ne le votera pas", a-t-il déclaré tout en écartant à ce stade que LR puisse se joindre à une motion de censure contre le gouvernement.
"Consulter les Français, ce n'est jamais une mauvaise idée", selon Prisca Thévenot
François Bayrou s'est engagé à présenter d'ici au 14 juillet ses propositions pour le budget 2026, pour lequel le gouvernement cherche 40 milliards d'euros d'économies. Et dans une interview au Journal du dimanche (JDD), il envisage la possibilité d'un référendum pour faire adopter un vaste plan de réforme de l'Etat, de réduction des déficits publics et de la dette.
Autre composante de la coalition gouvernementale, le parti macroniste Renaissance a accueilli avec prudence la proposition de François Bayrou, en renvoyant également les oppositions à leur responsabilités.
"Consulter les Français, ce n'est jamais une mauvaise idée", a déclaré également sur France 3 Prisca Thévenot la secrétaire générale déléguée du parti en regrettant qu'il y ait au Parlement "plus de forces politiques qui ont envie de bloquer que de faire avancer le pays".