Autre phénomène, l'explosion du prix des cachets versés aux artistes. 1:21
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Baptiste Morin / Crédit photo : MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
150.000 spectateurs à Caen le week-end dernier pour le festival Beauregard ou bien plus de 100.000 à Aix-les-Bains pour Musilac. Les Francofolies à La Rochelle et les Vieilles-Charrues à Carhaix doivent aussi attirer de très nombreux festivaliers. Pourtant, la plupart des événements se battent pour essayer de rentrer dans leurs frais.

L'année dernière, six festivals sur dix n'ont pas été rentables. Pourtant, le nombre de spectateurs a augmenté par rapport à la période précoce de 9 %. Dans le même temps, les coûts ont bien plus augmenté : encore plus de 25 %.

Une inflation qui n'aide pas l'économie des festivals

"Un festival, c'est presque une petite ville que l'on sort de terre chaque année. Donc si l'installation des scènes et l'installation de tous les stands de bars de restauration et le coût du matériel, le coût de l'énergie ou de l'essence également", témoigne Malika Seguineau, directrice générale Prodiss, le syndicat du secteur.

Selon elle, avec une inflation qui est encore un niveau plus important que l'été 2022, la hausse est encore plus substantielle. "On sera entre 20 et 30 % de hausse des coûts", explique-t-elle. Autre phénomène, l'explosion du prix des cachets versés aux artistes. Dans certains cas, ils ont triplé en cinq ans.

La barre symbolique du million d'euros ne fait plus figure d'exception. Face à cela, les aides publiques, très limitées pour les festivals privés, ne font pas le poids. Pour tenter d'amortir les coûts, des festivals comme Rock en Seine ont choisi de programmer un jour de plus.