Droits de douane : quelles sont les filières françaises les plus exposées ?
L'accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis fait réagir. Dès la fin de la semaine, de nombreux produits européens entrant sur le sol américain seront taxés à hauteur de 15%. Mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne.
"C'est un mauvais accord mais la moins mauvaise des solutions". C'est par ces mots que le ministre de l'Économie Éric Lombard résume le compromis trouvé dimanche soir entre l'Union européenne et les États-Unis autour des droits de douane.
Dès vendredi, la plupart des produits européens exportés outre-Atlantique seront surtaxés de 15%. Mais l'accord est loin d'être finalisé et le gouvernement français, tout comme les autres pays de l'Union européenne, compte bien améliorer l'accord.
Des milliers d'emplois menacés ?
Pour le moment, toutes les filières françaises ne sont pas logées à la même enseigne. L'Europe a obtenu des exemptions pour les secteurs aéronautiques et pharmaceutiques notamment. Une bonne nouvelle pour la France, puisque ces secteurs représentent à eux deux 27% des exportations tricolores vers les États-Unis. Mais d'autres filières prestigieuses font la grimace comme les cosmétiques, qu pèsent pourtant près de 3,4 milliards d'euros d'exportation l'an dernier.
Une hausse des taxes qui ne sera pas sans conséquence. "Les États-Unis, c'est notre premier marché d'export. Avec 15% de droits de douane, si on se base sur une étude faite par le cabinet Asterès, on peut estimer qu'il y aurait une perte de 300 millions d'euros d'exportation. Et ça peut menacer en France près de 5.000 emplois juste pour l'industrie cosmétique", insiste au micro d'Europe 1 Emmanuel Guichard, délégué général de la fédération des entreprises de la beauté.
Flou pour le secteur des vins et spiritueux
Autre filière menacée, celle des vins et spiritueux, même si le flou persiste encore à l'heure qu'il est, Jean-Marie Fabre est le président des vignerons indépendants. "Notre secteur a besoin de pénétrer le marché américain, qui reste notre premier marché en volume, mais aussi en chiffre d'affaires. Et c'est aussi le premier pays en termes de consommation, au monde.
Au total, quatre milliards d'euros de bouteilles sont partis pour les États-Unis l'an dernier, soit 8% du total des exportations françaises outre-Atlantique.