Droits de douane : proche de l'accord avec les États-Unis, l'Union européenne veut mettre la pression sur Donald Trump
Alors que Donald Trump menace de faire appliquer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, à partir du 1er août, l'Union européenne accentue la pression, agitant le spectre de représailles à hauteur de 93 milliards d’euros en cas d'échecs des négociations.
Est-ce qu'un accord commercial sur les droits de douane entre l'Union européenne et les États-Unis est possible ? Selon un porte-parole de la Commission européenne, si les négociations échouent, les États européens envisagent des représailles à hauteur de 93 milliards d'euros qui s’appliqueraient dès le 7 août. Mais malgré tout, ce qui se prépare reste extrêmement défavorable à l'Europe.
"Trump n'est pas prêt de relâcher la pression"
En échange de surtaxes de 15% sur les exportations européennes aux États-Unis, contre 10% actuellement, le gouvernement américain accepterait d'épargner une poignée de marchandises stratégiques : l'aéronautique, les spiritueux et certains médicaments. En ce qui concerne, l'acier, l'Union européenne, aurait droit à un quota d'exportation au-delà duquel la taxe sectorielle de 50% continuerait à s'appliquer. Le sort des exportations automobiles reste à trancher.
Mais quoi qu'il en soit, la Commission européenne a choisi d'éviter une escalade dangereuse pour l'industrie, quitte à encaisser une lourde défaite politique. Elle n'avait de toute façon pas vraiment le choix, selon l'économiste Anthony Morlet-Lavidalie : "Trump n'est pas prêt de relâcher la pression. Il a besoin d'afficher des victoires politiques. Il ne va pas accepter d'accords équitables".
Si les ultimes tractations échouent, conduisant à des droits de douane de 30%, la Commission européenne promet de riposter avec une liste de marchandises américaines qui seraient taxées pour un montant de 93 milliards d'euros, voire l'utilisation de l'instrument anti-coercition qui permet d'interdire l'accès aux marchés publics européens ou de bloquer certains investissements étrangers.