Publicité
Publicité

Droits de douane : à moins de dix jours de la date fatidique pour l'Europe, Donald Trump en veut toujours plus

Barthélémy Philippe . 1 min

À dix jours de la fin des négociations entre la Commission européenne et l'administration Trump, les Européens tentent de sauvegarder les exportations jugées essentielles comme le secteur automobile. Mais l'accord entre les deux parties reste très hypothétique.

Les droits de douane commencent à faire plier l’économie européenne. À dix jours de la fin des négociations entre la Commission européenne et l’administration Trump, le géant automobile Stellantis a mis un genou terre, lundi matin. Le groupe a annoncé des pertes nettes au premier semestre et un coût de 300 millions d’euros attribué aux tensions commerciales.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Depuis l’instauration de droits de douane visant l’Union européenne, le secteur automobile voit ses exportations vers les États-Unis être taxées à 25%. Et la situation ne risque pas de s'arranger : Donald Trump serait tenté d’imposer des droits de douane très élevés, même en cas d’hypothétique accord entre les deux parties.

"Les Européens ont vraiment intérêt à peaufiner une menace crédible de mesures de rétorsion"

Tout en préparant une riposte, la Commission européenne cherche toujours un accord qui limiterait les dégâts sur ses secteurs stratégiques. Il y a 15 jours, Ursula von der Leyen était prête à accepter des surtaxes de 10% sur tous les produits, en échange de gestes américains sur les voitures, les spiritueux ou les cosmétiques.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le deal n'a pas eu lieu, car l'administration Trump en veut toujours plus : 15 à 20% de tarifs pour l'Europe, même dans l'hypothèse d'un accord. Des conditions que la Commission européenne aurait tort d'accepter, selon l'économiste Eric Dorff. "Les Européens ont vraiment intérêt à peaufiner une menace crédible de mesures de rétorsion", alerte-t-il.

"Personne ne souhaite aller au bras de fer avec les Américains"

Sauf que ces menaces ne semblent pas effrayer la Maison-Blanche qui veut une capitulation, comme l'explique l'économiste Christopher Dembe. "On est sur une volonté américaine de faire plier. La réalité, c'est que la Commission européenne, ou même au sein de nombreux États membres, personne ne souhaite aller au bras de fer avec les Américains", avance-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Déjà sous pression, l'Europe doit composer avec une menace encore plus grande que prévue. Le secrétaire au trésor Scott Bessent a déclaré que Washington imposerait sans doute 50% et non plus 30% de droits de douane dès le 1er août, si les négociations n'aboutissent pas avant.