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Droits de douane : la dépréciation du dollar face à l'euro pénalise déjà l'Union européenne

Barthélémy Philippe . 1 min

En pleine négociation sur les droits de douane américains, l'Union européenne fait face à un autre problème qui nuit à sa compétititvité. Depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier dernier, le dollar n'a cessé de se déprécier face à l'euro. Une mauvaise nouvelle pour les exportateurs européens, et les prochaines taxes douanières n'arrangeront pas les choses.

À moins d'une dizaine de jours du premier août, date fatidique fixée par Donald Trump pour les négociations sur les droits de douane, un accord très défavorable à l'Union européenne se profile. Selon le Financial Times, la Commission européenne serait sur le point d'accepter des droits de douane dits "réciproques" de 15% sur l'immense majorité des produits qu'elle exporte aux États-Unis, afin d'éviter le pire

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Vers un "gros avantage pour les Américains"

Mais en parallèle, la baisse du dollar sur les marchés de change ces derniers mois pèsent déjà sur les exportations européennes. Depuis l’accession au pouvoir de Donald Trump, le billet vert s'est déprécié. Ce mercredi par exemple, 1 euro s’échangeait contre 1,17 dollar, un record depuis 2021. 

Un écart qui pénalise grandement les entreprises européennes. "On a presque 12% d'équivalent à une hausse des droits de douane via cette dépréciation du dollar. Si vous ajoutez encore 10% de droits à douane, ça fait quand même un très gros avantage pour les Américains", explique au micro d'Europe 1 l’économiste Éric Dor.

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Vers une hausse réelle de plus de 25% ?

"Ni les exportateurs européens ni les importateurs américains ne peuvent tout absorber dans leurs marges. Inévitablement, ça fera une hausse de prix aux USA et donc une baisse de la demande et des exportations. Donc c’est vraiment une spirale assez effrayante", s'alarme-t-il. 

En cas d'accord autour de 15% de droits de douane, la pilule serait très difficile à avaler pour les exportateurs européens. Ainsi, par exemple, une bouteille d'huile d'olive espagnole envoyée aux États-Unis serait surtaxée à hauteur de 27%, en cumulant les 15% des tarifs et la dépréciation du dollar.