Droits de douane : faut-il vendre ses actions ? La réponse d'une spécialiste
Face à la grande volatilité des marchés financiers, que doit faire un petit épargnant ? Vendre ses actions ou au contraire voir cette situation comme une opportunité d'investir à moindre frais ? Sophie Alsif, cheffe économiste pour le cabinet de conseil BDO France, livre les clés pour sortir son épingle du jeu alors que les taux font le yo-yo.
Des droits de douane stratosphériques, une plongée des principales places boursière abyssale et puis... un rétropédalage suivi d'une pause de 90 jours. Les annonces de Donald Trump ont largement perturbé les marchés financiers ces derniers jours. Et derrière le yo-yo des taux, une question que se pose les investisseurs, petits ou grand : que faire ? "Tant que vous ne vendez pas, vous ne perdez rien", rappelle en premier lieu au micro d'Europe 1 Matin Week-end, Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste pour le cabinet de conseil BDO France.
"Diversifier ses placements"...
Pour cette spécialiste, il faut voir au-delà des variations et des secousses, certes importantes, de ces derniers temps et porter son regard sur le "moyen-long terme". "Il faut continuer, bien sûr, de diversifier [ses] placements, pas d'avoir que des actions, mais aussi de l'assurance vie et [des bons] du trésor."
Et c'est même le moment d'acheter : "le marché est bas, donc c'était mieux d'acheter maintenant, mais il peut rebaisser dans trois mois s'il y a d'autres annonces... C'est pour ça qu'il faut vraiment laisser cet argent. Ce n'est pas de l'argent que vous allez utilisé tout de suite, si vous avez un besoin. Il faut laisser sur le moyen et le long terme et vraiment essayer de recentrer vos positions sur des entreprises européennes et françaises."
... et investir dans des entreprises françaises et européennes
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Anne-Sophie Alsif rappelle que généralement, "l'épargne des européens et des français financent [via les actions achetées] les grandes boîtes américaines au lieu de financer les entreprises françaises et européennes pour créer de l'emploi en Europe". Un "gros problème" qui empêche selon cette spécialiste de voir l'émergence d'un "Google européen".
Alors pour avoir des rendements "plus importants", exit les actions des Gafam, et place à des investissements européens et français, sur le moyen-long terme avec des fonds dont nous n'avez pas une utilité immédiate.