Les garagistes croulent sous les réparations. 1:18
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Elise Denjean , modifié à
Entre les réparations qui n’ont pas été réalisées pendant le confinement, les départs en vacances et les véhicules qui ont souffert d’une immobilisation forcée pendant trois mois, les professionnels de la réparation automobile ne manquent pas de travail… et de clients. Un phénomène qui dure depuis la fin du confinement.
REPORTAGE

Les garagistes ne connaissent pas la crise. Alors que la liste des plans sociaux ne cesse de s’allonger, notamment dans le secteur automobile, les professionnels de la réparation croulent sous la demande. Le mois de juin a été un mois record, autant en atelier que sur internet. Le site iDGARAGES.com, par exemple, qui regroupe près de 4.000 garages en France, a vu ses demandes de rendez-vous exploser de plus de 70% par rapport au mois de juin 2019. 

Dans le garage Renault Athis Nationale, on s'affaire à l’accueil, où le téléphone n’arrête pas de sonner, mais aussi dans l’atelier. Pourtant, sur la Nationale 7 qui traverse la ville d’Athis-Mons, dans l’Essonne, ce ne sont pas les garages qui manquent. Mais la demande est forte. "Depuis deux mois, on est à 2h supplémentaires par jour à peu près", raconte Nicolas, le patron, ravi d’avoir vu son chiffre d’affaires doubler le mois dernier. 

"Les véhicules ont beaucoup souffert du confinement"

Les raisons de cet afflux dans les garages sont multiples. D’abord, il y a "tous ceux qui n’ont pas pu faire leurs réparations pendant le confinement", raconte le garagiste. Et à la veille de vacances, très françaises cette année, les automobilistes ont plus que jamais besoin de leur véhicule. Autre constat dressé par Nicolas : "les véhicules ont beaucoup souffert du confinement". Le garage a donc dû résoudre de nombreux problèmes de batterie. "Niveau automobile, on est servis", conclut-il.

Cette hausse d’activité va permettre au garage d’absorber les pertes liées au confinement car, bien qu’autorisé à ouvrir durant cette période, les clients avaient littéralement déserté l’atelier. "Pendant le confinement, on n’a même pas fait 5% de ce qu’on fait d’habitude", explique le patron, Nicolas. "Mais on ne se plaint pas car on va pouvoir sauver notre chiffre d’affaires de l’année", dit-il. Nicolas songe désormais à embaucher pour éviter des retards et des clients mécontents.