La banque est un des secteurs le mieux préparé pour faire aux risques de délestages. Ces éventuelles coupures de courant posent encore grand nombre de questions sur leurs conséquences. Sommes-nous prêts, par exemple, à tenir deux heures sans courant ? Comment va-t-on payer ou retirer de l'argent ? Les banques sont-elles dans les starting-blocks ? Éléments de réponse.
Toutes les activités bancaires dépendent de l'électricité
Sas d'entrée, distributeurs de billets, opérations financières… Toutes les activités bancaires dépendent de l'électricité. Pas moins de 800 transactions ont lieu chaque seconde en France. Alors évidemment, la menace d'un délestage fait craindre le pire. Mais le secteur bancaire est l'un des mieux préparés.
Groupes électrogènes, batteries de secours, serveurs redondants… Les banques sont des infrastructures critiques. La loi les contraint donc à s'organiser pour assurer la continuité de leurs activités, que ce soit en cas de pandémie, de catastrophes naturelles, de cyberattaques ou de défaillance technologique.
Au moins 96 heures d’autonomie
"Les générateurs qui alimentent les datacenters sont garantis pour fonctionner au-delà des 2 heures d’un délestage programmé", détaille Charles Cuvelliez, Professeur à l’école Polytechnique de Bruxelles et Directeur de la sécurité des systèmes informatiques de la banque belge Belfius. "J’ai le chiffre en tête de 96 heures qui est un standard reconnu." Du côté des agences, le risque se limite à une fermeture temporaire. Et si des distributeurs de billets étaient touchés, la Fédération bancaire française indique que 48.000 distributeurs sont présents en France. Un distributeur en marche devrait donc se trouver à proximité.