Leclerc 1:58
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Baptiste Morin, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : FRED TANNEAU / AFP , modifié à
Afin de faire face à l'inflation alimentaire, Bruno Le Maire réunit ce mercredi matin les représentants des enseignes de la grande distribution à Bercy. En revanche, ce contexte de flambée des prix, qui reste autour des 13 % sur un an, profite à Leclerc où un quart des dépenses des Français en grande surface se font.

Bruno Le Maire réunit ce mercredi matin les représentants des enseignes de la grande distribution à Bercy. Le ministre de l’Economie veut que les promotions se multiplient dans les prochains mois pour tenter d’alléger la facture. L’inflation alimentaire reste aux alentours de 13 % sur un an. Et dans ce contexte de flambée des prix, une enseigne tire son épingle du jeu : Leclerc.

Les enseignes de proximité résistent mieux que le hard discount

La progression de Leclerc est telle qu’aujourd’hui un quart des dépenses des Français en grande surface se font dans un Leclerc, d’après les données du panel Worldpanel 2023 de Kantar. La recette comporte plusieurs ingrédients : une communication offensive, des négociations âpres avec les industriels, une offre diverse et surtout une philosophie.

"Le discours de Leclerc quasiment depuis l’origine, c’est le prix bas. C’est une enseigne qui est prête à sacrifier une partie de ses marges pour continuer à apparaitre comme le défenseur du consommateur et de son pouvoir d’achat", rappelle Philippe Moati, co-fondateur de l'Observatoire société et consommation.

Leclerc a même réussi à enrayer la progression des enseignes de hard discount comme Lidl et Aldi. Elles ne progressent plus et ce sont même plutôt les enseignes de proximité comme U Express, Carrefour City ou encore Franprix qui réalisent de bonnes performances ces derniers mois.

"Ce comportement, apparemment atypique, reflète une volonté d’acheter au plus juste. On fractionne ses achats, on y va plus souvent, mais on achète juste ce dont on a besoin", explique Philippe Moati. Reste que sur les six premiers mois de l’année, les volumes vendus dans la grande distribution ont baissé de plus de 4 %.