Coronavirus touriste 2:26
  • Copié
Mathilde Durand , modifié à
L'épidémie mondiale de coronavirus perturbe la vie économique, notamment le secteur du tourisme. Les consommateurs s'inquiètent aussi pour leurs voyages réservés de longue date. Khalid El Wardi, secrétaire général de la Médiation tourisme et voyage, réagit sur Europe 1 et donne les critères qui rendent possible l'annulation.... et le remboursement. 
INTERVIEW

Vingt-deux milliards de dollars, c’est ce que devrait perdre le tourisme mondial à cause de l’épidémie de coronavirus, selon une étude menée par le Conseil mondial des voyages et du tourisme et Oxford Economics. Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a déclaré jeudi sur Europe 1 que 400 entreprises majoritairement issues du secteur de la restauration ou du tourisme avaient fait une demande de chômage partiel pour environ 6.000 salariés. Khalid El Wardi, secrétaire général de la Médiation tourisme et voyage, revient sur les conditions d'annulation des voyages, sur Europe 1. Car du côté des voyageurs, on s'interroge également.

L'annulation, sous certaines conditions

Est-il possible de se faire rembourser son voyage dans une zone infectée ? "C'est possible mais dans certaines conditions. Les critères d'annulation et de remboursement sans frais sont objectifs, par opposition à un critère particulièrement subjectif qui est la peur de partir et de la contamination", explique Khalid El Wardi. Le médiateur expose plusieurs cas de figure. Dans le cadre d'un vol sec, à savoir donc l'achat d'un billet d'avion, les critères objectifs sont les recommandations du quai d'Orsay, notamment si une destination est formellement déconseillée. C'est le cas de la Chine, par exemple.

Pour les "paquets" (vol + hôtel), c'est plus compliqué

Certains transporteurs aériens ont assoupli leurs conditions d'annulation jusqu'à fin mai, comme Air France. "On est clairement dans le principe de précaution, une compagnie aérienne ne maintiendra pas un vol vers une destination formellement déconseillée et donc permettra ce genre d’ajustement commercial", décrypte Khalid El Wardi.

"La difficulté réside dans les cas de 'paquet' : les gens qui auraient acheté un vol, plus un hôtel. Ce sont les forfaits touristiques où les critères sont un peu plus flous", complète le secrétaire général de la Médiation tourisme et voyage. "On considère qu'un consommateur pourra annuler - c'est un nouveau droit depuis juillet 2018 et la mise en place d'une directive européenne - si un événement exceptionnel arrive au lieu de destination et a un impact important sur le contrat initialement prévu."