La société tente de détecter la présence du virus dans l'air ambiant ou sur des surfaces. Photo d'illustration. 4:23
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Antoine Terrel
Associée aux Marins-Pompiers, la société de biotechnologie C4Diagnostics développe une plateforme de tests pour détecter la présence du coronavirus dans les lieux publics, dans l'air ambiant ou sur des surfaces. 

À Marseille, la Ville et les entreprises travaillent de concert pour lutter plus efficacement contre l'épidémie de coronavirus. Spécialisée dans la production de kits de dépistage contre des maladies infectieuses, notamment pulmonaires, la société de biotechnologie C4Diagnostics a ainsi été contactée par les Marins-Pompiers locaux pour développer des moyens de détection du virus dans l'environnement. Invité lundi de La France bouge, sur Europe 1, son président Younes Lazrak revient sur cette initiative.    

"Les Marins-Pompiers nous ont contactés mi-mars pour mettre en place le plus rapidement possible une solution qui permettrait de déterminer la présence du virus dans des lieux potentiellement stratégiques, et sur lesquels il y a un risque de contamination des personnels et du public", explique-t-il au micro de Raphaëlle Duchemin. Et de poursuivre : "Il a donc fallu très vite imaginer et mettre en place une plateforme de tests sur des surfaces comme les poignées de portes, les interrupteurs, ou dans l'air ambiant". 

Les prélèvements sont réalisés par les Marins-Pompiers

Spécialisée dans les maladies pulmonaires, C4Diagnostics a dû adapter sa production pour mettre au point cette plateforme. "On travaillait sur des maladies pulmonaires comme la légionellose, qui a des symptômes proches de ceux du coronavirus. Mais c'est une maladie bactérienne, et adapter les technologies que nous utilisions jusqu'à présent nous aurait pris trop de temps", confirme Younes Lazrak. "On a donc préféré prendre d'autres techniques existantes, comme les technologies de tests PCR, qu'on a adaptées". 

C4Diagnostics veut quadrupler sa capacité quotidienne de tests

Les tests se font en deux phases, une première de prélèvement et une autre d'analyse. Les prélèvements, effectués par les Marins-Pompiers, permettent de collecter des échantillons de surfaces, ou des échantillons aériens. Pour les échantillons de surfaces, "on va passer un écouvillon, qui est une espèce de gros coton-tige, sur une surface, et on va prendre 25 ou 60cm2 sur lesquels on va essayer de récolter un maximum de virus", détaille Younes Lazrak. Dans les airs, "on prend une espèce de cyclonneur, et on essaye de faire passer 600 litres d'air par minute dans un peu de liquide, pour récupérer un maximum de particules". Une fois rapatriés dans les laboratoires, les échantillons sont ensuite analysés pour y détecter la présence ou l'absence du virus. 

Après ces premières semaines de travail, C4Diagnostics compte passer à la vitesse supérieure, en augmentant considérablement sa capacité de test. "Jusqu'à présent, nous avions une capacité nominale d'un peu plus d'une centaine de tests par jour. À partir de cette semaine, nous doublons notre capacité pour être à 280 par jour, et nous travaillons pour quadrupler et passer à 560 très rapidement", confirme Younes Lazrak. 

Partout en France, des chercheurs sont mobilisés pour améliorer la détection du coronavirus. Pour découvrir d'autres exemples, vous pouvez écouter La France bouge en intégralité par ici :