Budget 2026 : un coup dur pour certains retraités, un effort nécessaire pour d’autres
Le budget 2026 prévoit une "année blanche" sans revalorisation des pensions, et la suppression de l’abattement fiscal de 10% pour les retraités, remplacé par un forfait de 2.000 euros. Une réforme qui divise les retraités entre colère et acceptation d’un effort solidaire.
Le Premier ministre, François Bayrou, a présenté, ce mardi 15 juillet, les principaux axes du budget 2026 visant à réduire le déficit public au maximum. Parmi les mesures phares, la suppression de l’abattement de 10% sur l’impôt sur le revenu dont bénéficient les retraités pour leurs frais professionnels. Celui-ci est remplacé par un forfait annuel de 2.000 euros, annoncé par le ministre de l’Économie Éric Lombard.
Marie, ancienne professeur d’université, perçoit une petite pension d’environ 1.000 euros. Elle exprime son mécontentement face à cette "année blanche", sans augmentation des prestations sociales : "Bien évidemment que ça m’embête parce que le coût de la vie augmente considérablement. Non, c’est inacceptable. Toute notre vie, nous avons travaillé et maintenant nous sommes saignés de toutes parts. En clair, les retraités se sont les vaches à lait", a déclaré l’ancienne professeure d’université.
"On a toujours l’impression que les retraités sont ceux qui sont le plus visés"
Nicolas, jeune retraité du bâtiment depuis deux semaines, pointe une ambiguïté dans la façon dont les retraités sont perçus : "On a toujours l’impression que les retraités sont ceux qui sont le plus visés. D’un côté on dit que c’est un électorat fort qu’il ne faut pas titiller. Mais d’un autre côté, quand on a besoin, on va les chercher".
Pourtant, avec une pension autour de 2.000 euros, Nicolas se dit prêt à faire des sacrifices pour participer à l’effort collectif. Bruno, retraité à pension élevée, partage cette vision. "Je peux continuer la solidarité, même en étant dans ma période non-active", a rapporté le retraité. Il accepte de renoncer à son abattement fiscal de 10% si cela permet aux plus précaires d’être épargnés.