Budget 2026 : la CGT appelle à faire grève et à manifester le 2 décembre prochain
Alors que les députés débattent sur le budget 2026, la CGT veut mettre la pression et appelle à faire grève et à manifester le 2 décembre prochain. Sa cheffe de file Sophie Binet dénonce un budget qui "reste catastrophique", et demande aux députés de "modifier la copie" sur la suspension de la réforme des retraites.
La CGT met la pression sur les députés. Le syndicat appelle à la grève et à la manifestation le mardi 2 décembre prochain contre un budget 2026 qui "reste catastrophique". La secrétaire générale Sophie Binet a confirmé cet appel à la grève mercredi matin sur RMC/BFM TV. En parallèle, Solidaires et la FSU ont également appelé à la mobilisation lors de cette journée.
"Séquence décisive pour la discussion du budget"
"Le 2 décembre prochain, on sera dans la séquence décisive pour la discussion sur ce budget", a expliqué la cheffe de file de la CGT. "Il faut absolument que les travailleuses et les travailleurs soient de la partie pour que le débat budgétaire soit sous la pression de la mobilisation, pour qu'on puisse gagner l'enterrement de toutes les catastrophes de ce budget", a-t-elle ajouté. Selon la numéro un de la CGT, il n'y a "jamais eu un budget pour les hôpitaux aussi catastrophique que celui qui est proposé aujourd'hui".
Sophie Binet a demandé par ailleurs aux élus de l'Assemblée nationale de "modifier leur copie" avant de voter sur la suspension de la réforme des retraites pour obtenir "un blocage de la réforme pour toutes les générations". "Aujourd'hui, c'est un décalage de la réforme des retraites qui est proposé au vote, c'est-à-dire que les 64 ans, au lieu de s'appliquer à la génération 1968, vont s'appliquer à la génération née en 1969", a-t-elle ajouté.
Pas de consigne de vote sur la suspension de la réforme des retraites
Cette suspension, exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement de Sébastien Lecornu, est débattue ce mercredi à l'Assemblée et devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s'annoncent houleux à gauche. Néanmoins, si la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a appelé mardi les députés à voter le texte, la CGT "ne donne pas de consigne de vote" aux élus de l'hémicycle.
Le gouvernement a déposé un amendement mercredi matin qui élargit le bénéfice de la suspension de la réforme de 2023 aux carrières longues des personnes ayant commencé à travailler tôt, et qui peuvent partir avant l'âge légal. Cela doit lui permettre de s'assurer le vote des députés socialistes.
"C'est très important de réintégrer les salariés en carrière longue parce que c'était 20% des salariés qui étaient exclus du décalage", a estimé Sophie Binet, qui a qualifié cette suspension de "brèche dans un totem du macronisme".