RATP grève 1:39
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Aurélien Fleurot, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Au trentième jour de grève contre la réforme des retraites, le trafic reste très perturbé dans les transports en commun franciliens. À la RATP, la durée du conflit n'a pas affaibli la mobilisation des grévistes, qui espèrent un second souffle avec la journée de contestation interprofessionnelle contre la réforme, jeudi 9 janvier.

La mobilisation contre la réforme des retraites va bientôt entrer dans son deuxième mois, et le trafic reste très perturbé dans les transports en commun franciliens, au 30e jour du mouvement social. En région parisienne, il y aura trois Transiliens (RER SNCF, trains de banlieue) sur dix et 15 lignes de métros sur 16 seront ouvertes mais parfois "très partiellement" et uniquement aux heures de pointe. À la RATP, les conducteurs de la ligne A du RER ont voté la reconduite du mouvement jusqu'à lundi prochain. 

Toujours mobilisés malgré la durée du conflit, les grévistes souhaitent amplifier la mobilisation en vue de la semaine prochaine. Ils sont nombreux à ne pas avoir fait de trêve. "Certains sont partis en vacances et le mouvement n'a pas faibli", s'enorgueillit Louis au micro d'Europe 1 sur l'esplanade devant la station de RER à Vincennes. "On compte sur la venue de toutes les autres catégories professionnelles pour marquer leur désaccord avec cette réforme."

"Ça commence à faire beaucoup"

Éducation, santé, raffineries… De nombreux autres secteurs vont se mobiliser contre la réforme des retraites jeudi 9 janvier, lors d'une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle. En attendant, les agents grévistes de la RATP multiplient les réunions et participent aux AG des uns et des autres. "Nous, ça fait 28 jours, ça commence à faire beaucoup. En allant voir ce qui se passe ailleurs, ça redonne un peu confiance au mouvement", nuance Cédric, lui aussi conducteur en grève depuis le 5 décembre. "Il y a beaucoup de gens qui comptent sur nous. Maintenant, on aimerait que les gens nous rejoignent dans ce mouvement."

Dans ce conflit, tous les agents grévistes rencontrés le martèlent : ils ne font pas seulement grève pour leur régime spécial mais "pour nos enfants, pour nos amis dans le privé". La semaine prochaine, ils espèrent gagner la bataille de l'opinion.