Avion de combat européen : le PDG de Dassault confirme un accord avec Airbus

Un accord a été trouvé entre Dassault et Airbus pour développer l'ambitieux projet d'avion de combat européen. (Illustration).
Un accord a été trouvé entre Dassault et Airbus pour développer l'ambitieux projet d'avion de combat européen. (Illustration). © ROSLAN RAHMAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Un accord a été trouvé avec Airbus pour débloquer l'ambitieux projet d'avion de combat européen a confirmé ce jeudi le PDG de Dassault, deux semaines après des annonces en ce sens de responsables politiques allemands et français. Ces nouveaux appareils doivent notamment remplacer les avions français Rafale d'ici 2040.

Le PDG de Dassault Aviation a confirmé jeudi qu'un accord avait été trouvé avec Airbus pour débloquer l'ambitieux projet d'avion de combat européen, deux semaines après des annonces en ce sens de responsables politiques allemands et français. "Oui, aujourd'hui c'est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés", a déclaré Eric Trappier au Figaro, précisant qu'"il ne reste plus que la signature formelle des contrats d'ici à quelques jours".

Le 25 novembre au côté du chancelier Olaf Scholz, la Première ministre Elisabeth Borne avait affirmé qu'"un accord (avait) été trouvé entre (les) industriels" pour des contrats d'études devant mener à un démonstrateur du Système de combat aérien futur (SCAF). "Cela suppose une validation des États et je pense que c'est en cours", avait ajouté Elisabeth Borne. Un porte-parole de Dassault avait ensuite déclaré que ce n'était "pas fait".

Un démonstrateur devrait voler aux alentours de 2029

"Il y a eu des pressions de toutes parts. Nous en avons mis. Nous en avons subi. Mais tant que l'accord industriel n'était pas conclu, il était prématuré de l'annoncer", a remarqué Eric Trappier dans un entretien mis en ligne jeudi après-midi sur Le Figaro, journal qui appartient au Groupe Dassault, sur son site internet.

 

Selon lui, désormais "nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029". Quant aux contrats, "ils seront notifiés par la Direction générale de l'armement, qui est l'agence exécutive des contrats, au nom des trois pays partenaires - France, Allemagne et Espagne", a-t-il rappelé.

Un projet à près de 100 milliards d'euros

Lancé en 2017 mais encalminé depuis plus d'un an en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus, le SCAF doit remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofigher allemands et espagnols. L'ampleur du projet  -quelque 100 milliards d'euros évoqués - est telle qu'il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l'échelle nationale n'étant pas envisageable. Selon Eric Trappier, Dassault Aviation est "confirmé" dans son "rôle de maître d'œuvre et d'architecte de l'avion" et a "obtenu la protection de (son) savoir-faire industriel et de (ses) technologies".