A quoi va ressembler ce 1er mai syndical ?

© PASCAL PAVANI / AFP
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Olivier Samain , modifié à
Les pourparlers pour rééditer le défilé unitaire de 2002 contre le Front national ont très vite achoppés.

Le 1er mai, traditionnellement dévolu aux manifestations syndicales, prend une tournure plus politique cette année, à six jours du second tour de l'élection présidentielle qui opposera Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ce qui n’empêchera pas les syndicats de défiler, comme ils le font chaque année depuis 1889.

Cette fois, pas d'accord. Cette fois-ci, il y aura deux manifestations distinctes. Un rassemblement est prévu lundi matin dans le quartier de Stalingrad, à l'appel de la CFDT, de l'Unsa et des étudiants de la FAGE, avec comme mot d'ordre un appel à faire barrage au Front national et à voter - c'est dit ouvertement - pour le candidat républicain. Dit autrement : Emmanuel Macron. Il y avait eu des pourparlers avec les autres syndicats, la semaine dernière, pour rééditer le défilé unitaire de 2002 contre le Front national, mais ces discussions ont très vite achoppées. Car plutôt que de poursuivre avec la CFDT, la CGT a finalement préféré envoyer un signal à FO qui, elle, se refuse à donner une consigne de vote.

Une deuxième manifestation. Du coup, la CGT – et c'est donc la deuxième manifestation - battra le pavé parisien lundi après-midi entre République et Nation, derrière une banderole commune avec FO, la FSU, les syndicats Solidaires et plusieurs organisations lycéennes et étudiantes. Et sur cette banderole, il n'y aura pas d'appel à voter contre le Front national. Il y aura simplement la volonté de renforcer les luttes pour en finir "avec les reculs sociaux qui font le terreau de l'extrême droite". Et derrière cette phrase, on voit en creux une condamnation de la politique défendue par Emmanuel Macron.