Devant le concert d'Alice Merton, samedi, il y avait les Carhaisiens... et les autres. 1:30
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, à Carhaix , modifié à
Devant l'une des scènes du plus grand festival de France, Europe 1 a rencontré des spectateurs venus de loin... et des locaux, qui voient leur petite ville se transformer une fois par an. 
REPORTAGE

Quelles sont les attractions touristiques de Carhaix, petite ville du centre-Bretagne ? "La Coreff", une bière locale, tente un habitant rencontré par Europe 1 sur le site des Vieilles Charrues. Mais le sourire du spectateur ne trompe pas : si le nom de la commune est familier à beaucoup de Français, c'est en raison desdites charrues, le plus grand festival de musique de France. Samedi, 70.000 personnes s'y sont rendues en une seule journée... Soit dix fois plus que le nombre de résidents à l'année. 

 

>>> Europe 1 est partenaire des Vieilles Charrues, à suivre tout le week-end à l'antenne et sur Instagram

"C'est 10 heures de trajet"

Sur l’une des deux grandes scènes du festival, Alice Merton chante son tube, No roots. Lunettes de soleil et bière à la main, Maxime, 33 ans, savoure son concert. Et pour cause : il a fait le chemin depuis Lille, dans le nord de la France. "Ce n'est pas la chose la plus facile au monde, c’est 10 heures de trajet...", souffle-t-il. "Mais ça les vaut. Je n'avais jamais mis les pieds en Bretagne et je crois qu’il fallait les Vieilles Charrues pour que je le fasse." Pour le jeune homme, le verdict est clair : "Carhaix c’est validé ! Reste à voir pendant l’hiver…"

En voyant la plaine noire de festivaliers, on a en effet un peu de mal à imaginer le quotidien de la petite bourgade, une fois les chanteurs et les campeurs rentrés chez eux. En bonne commerçante, Marianne, refuse de voir une grande différence entre le festival et le reste du temps : "il y a plein de choses à Carhaix !". Avant de reconnaître : "C’est sûr que c’est le festival qui fait connaître la ville."

"Ils vont rester, c'est benef' pour tout le monde"

Pour les habitants, il faut donc composer avec ces quatre journées où la ville n'est plus vraiment à eux. Marianne a choisi son camp et fermé son magasin, pour faire du bénévolat au festival. Une bonne composition qui caractérise la plupart de la population selon Jean-Yves, également "du coin". "Les Carhaisiens sont partagés entre les anciens, qui ne sont pas pour (le festival, ndlr) parce que pendant quatre jours ça fait un peu de bruit, et une majorité qui aime bien le festival", diagnostique-t-il. 

Pour le Breton, l'argument est aussi économique : "Ils vont rester, donc c’est benef' pour tout le monde !". En attendant lesdits bénéfices, locaux et visiteurs profiteront encore ensemble du soleil breton, et de la musique jusqu'à dimanche soir.