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Alexis Patri
Le groupe Tryo présente lundi dans l'émission d'Emilie Mazoyer, "Musique !", leur nouveau single, "En Marche en replay", annonciateur d'un nouvel album prévu pour l'automne prochain. Critique du paysage politique actuel, les musiciens se réjouissent de voir une jeunesse s'engager concrètement pour faire changer les choses, sans passer par les urnes.
INTERVIEW

"Mais les extrêmes c'est toi, c'est toi quand tu ne votes pas." Depuis ces paroles de leur chanson Les extrêmes, sortie en 2000 sur l'album Faut qu'ils s'activent, le discours des membres de Tryo est resté le même. Le groupe présente lundi dans l'émission d'Emilie Mazoyer Musique ! leur nouveau titre, En Marche en replay, qui s'attaque directement à la présidence d'Emmanuel Macron. Désabusés par l'offre politique française actuelle, les musiciens aimeraient voir l'abstention reculer parmi les jeunes électeurs. 

"Même si aujourd'hui les jeunes n'ont pour la plupart pas voté, il n'empêche qu'ils sont éminemment politiques dans leurs préoccupations et dans leurs discours", estime ainsi le musicien et chanteur Christophe Mali, prenant exemple sur ses enfants et ceux de ses amis. Pour lui, "les marches contre le climat et les mouvements comme #MeToo sur les réseaux sociaux" prouvent que la jeunesse a compris l'intérêt de l'action collective.

Une jeunesse engagée autrement ?

"Tout ce qui est le regard sur l'égalité, le regard sur l'accessibilité universelle par rapport aux handicapés, le climat, évidemment, le rapport au sexe, le rapport au genre… Ce sont des choses que les jeunes ont complètement assimilé. Mais pas les dirigeants", regrette-t-il.

Le musicien se réjouit certes des mouvements, marches et regroupements organisés par des jeunes. Mais pour lui, le scrutin doit rester un rendez-vous important. "Hélas, ils ne vont pas forcément voter. Et nous, on est là pour leur dire d'y aller", appuie-t-il. Mais, pour son confrère de Tryo Daniel Bravo, la jeunesse applique son "nouveau logiciel".

"Les jeunes ont une autre façon de concevoir les choses, leur vision est peut-être plus concrète et plus proche, c'est davantage un passage à l'acte", estime-t-il. "Tout ça, ça donne beaucoup d'espoir. C'est très éloigné de la manière de faire archaïque instaurée depuis les années."