"Le défi va être d'instaurer une flânerie organisée - c'est presque un oxymore - dans la librairie." Christophe Daniel, libraire à "La 25ème heure" à Paris, aborde le déconfinement avec philosophie. Parmi les commerces autorisés à rouvrir le 11 mai, date du déconfinement dont les détails ont été donnés mardi par le premier ministre Edouard Philippe, figurent en effet les librairies.
Dans sa petite librairie du XVème arrondissement, Christophe Daniel a donc prévu des masques pour les employés, du gel hydroalcoolique et la mise en place d'une capacité maximale d'accueil de trois clients à la fois. "On va inventer, pendant cette période, une nouvelle manière de se balader en librairie", se rassure-t-il.
Distribution de gants et de gel hydroalcoolique
Si les librairies pourront rouvrir le 11 mai, elles doivent obligatoirement mettre en place des mesures sanitaires telles que le port du masque pour les salariés ou la distanciation sociale. Et comme à "La 25ème heure", on s'organise du côté de la grande librairie Mollat, à Bordeaux. Ici, les clients ne toucheront pas les poignées. Le président directeur général explique en effet qu'il n'y aura "qu'une entrée unique avec une porte automatique et qu'il n'y aura, de la même manière, qu'une seule sortie".
Denis Mollat assure également que les caisses seront protégées par du plexiglass et qu'il y aura des surveillants "qui veilleront à ce qu'il n'y ait pas trop de personnes à la fois dans les rayons". Enfin, détaille le PDG, "nous distribuerons du gel hydroalcoolique et des gants pour que les personnes qui veulent consulter un livre puissent le faire en toute sécurité".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Combien de décès à domicile faut-il ajouter à l’épidémie ?
> À quoi sert AlloCOVID, la plateforme téléphonique qui utilise l'intelligence artificielle ?
> Pourquoi il va falloir attendre avant de trouver des masques dans les pharmacies
> Coronavirus : le vaccin ROR peut-il être dangereux pour les enfants ?
> Ces plateformes qui aident à trouver un emploi pendant le confinement
Rouvrir est maintenant une question de survie pour les libraires, les chiffres d'affaires ayant connu un recul drastique en raison du confinement. Les quelques initiatives de retrait de commande ou de livraison à domicile n'ont, pour le moment, absolument pas compensé les pertes.