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Angèle Châtelier, à Paris, édité par
Le Conseil d'État doit décider mercredi si les recours des professionnels de la culture, qui demandent la réouverture des salles au plus vite pour continuer à exercer leur métier, sont valables ou non. Au théâtre parisien de la Contrescarpe, les comédiens ont en tout cas l'impression "de ne jamais voir l'échéance arriver".
REPORTAGE

Le Conseil d'État doit se prononcer mercredi sur l'avenir immédiat des métiers de la culture. Les professionnels de ce secteur ont en effet contesté, dans plusieurs référés, la fermeture de leurs établissements jusqu’au 7 janvier au minimum. Pour eux, peu importe quand la réouverture interviendra, il faudra bien avoir des choses à présenter lorsque le public reviendra. D'ici-là, dans certains théâtres, les comédiens s’activent et continuent à répéter, malgré l’incertitude et les fausses joies. Comme celles du 15 décembre, date à laquelle les salles devaient initialement rouvrir après le deuxième confinement.

Au théâtre de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris, on répète actuellement une pièce inspirée de la vie de Jacques Chirac. La première devait avoir lieu le 7 janvier, mais est finalement programmée le 21 janvier. "Nous avons été fermés pendant plus de six mois, puis le couvre-feu", déplore Maud Mazur, directrice du théâtre. "En deux jours, nous avons réussi à réorganiser toute la programmation, la billetterie, puis finalement on nous annonce un second confinement. Même si c'est difficile de se projeter, nos comédiens continuent de répéter, parce qu'il faut avancer."

L'optimisme, "sinon on va devenir cinglés"

L'incertitude commence également à plomber le moral des troupes. "Il faut quand même se remobiliser", veut croire Lydie Melki, qui joue dans cette pièce. "Ça reste quand même du texte à apprendre et de l’énergie à dépenser. On a l’impression que ça s’étale et qu’on ne voit jamais l’échéance arriver… Par moments, c’est un peu démotivant."

Il leur reste cependant une technique, entre deux répétitions : l'optimisme, en se disant que la réouverture ne va pas tarder. "C’est important ! Sinon, on va devenir cinglés", assure Marc Chouppart, qui incarne Jacques Chirac dans cette pièce. Et si, par miracle, le public peut revenir en salle dès jeudi, les comédiens affirment qu'ils sont plus que jamais prêts.